Loi Taubira : Laurent Wauquiez persiste et fâche une partie de l'UMP
Le lien qu'il avait fait entre le meurtre de la petite Chloé, mercredi 15 à Calais (Nord), et la politique pénale initiée par Christiane Taubira lui avait valu les foudres de la gauche mais aussi d'une partie de la droite. Le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez a cependant maintenu dimanche 19 sa position tant bien que mal.
Il avait déclaré que ce meurtre, avoué par un criminel récidiviste, confirmait "la politique de désarmement pénal de Christiane Taubira". Il visait sa loi sur l'aménagement de peine d'août 2014, laquelle n'était cependant pas encore applicable lorsque le meurtrier présumé de Chloé avait été libéré, en mars 2014, après avoir bénéficié d'une remise de peine.
Invité du Grand Jury organisé par RTL, LCI et Le Figaro, Laurent Wauquiez a admis cette erreur, mais a poursuivi sa charge contre la politique pénale de la gauche:"ce que révèle ce drame, c'est que la France n'a pas besoin de désarmement pénal mais de réarmement pénal".
Si le lien entre la loi Taubira et le meurtre de Chloé n'est donc plus à l'ordre du jour, Laurent Wauquiez maintient que le drame prouve la nécessité d'une réforme. Il propose notamment de supprimer les réductions de peines pour les personnes condamnées pour violences, agressions sexuelles, et les multirécidivistes.
Manuel Valls avait dénoncé dans leur ensemble les propos "abjects" de l'opposition suite au drame. Mais au sein même de l'UMP, certaines critiques se font entendre. Pour Valérie Pécresse, la question des remises de peine "n'avait aucun rapport" avec le meurtre. Bruno Le Maire à quant à lui jugé "indigne la récupération politique qui est faite par certains", sans nommer Laurent Wauquiez.
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