Loi Travail : la grève reconduite jusqu'à vendredi à la raffinerie de Donges
La grève a été reconduite ce mardi 7 jusqu'à vendredi à la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) par les 180 salariés (sur 650 que compte la raffinerie) qui assistaient à une assemblée générale, a annoncé Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire CGT de l'établissement. Une nouvelle assemblée générale sera organisée vendredi à 13h30 pour décider des suites de ce mouvement entamé le 19 mai pour protester contre la loi Travail. Le site est à l'arrêt complet depuis le 26 mai, selon la CGT.
Les salariés qui ont participé à cette AG ont décidé de poursuivre le mouvement de grève illimitée "jusqu'au retrait de la loi Travail ou d'au moins deux points de la loi, l'inversion des normes et la facilitation des licenciements économiques", a indiqué M. Privé Saint-Lanne. "L'Euro commence vendredi prochain. Nous avons un conflit qui est train de s'enliser car le gouvernement est hermétique" à tout dialogue, a-t-il estimé. "Le gouvernement est en train de puiser, litre après litre, dans les stocks. (...) La reprise du travail à Grandpuits va certes faciliter les choses quelques jours", mais "quatre raffineries sont toujours en grève en France", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui (mardi), le combat continue et on est face à un mur, face à un gouvernement qui ne veut pas entendre que cette loi est régressive", a-t-il martelé.
Selon le secrétaire CGT, il y a "encore aujourd'hui (mardi) 70% de salariés grévistes en production" à la raffinerie. "Depuis 19 jours, aucune goutte de carburant ne sort de la raffinerie". La direction nationale du groupe Total avait déclaré jeudi vouloir "redémarrer sans délai" cette raffinerie, s'appuyant sur une consultation de 358 membres du personnel, qui s'étaient majoritairement, à 94%, prononcés en faveur de la reprise du travail. Les consignes avaient été données vendredi matin pour procéder au redémarrage, mais selon la CGT, "ils n'avaient pas les moyens de le faire car les salariés grévistes (majoritairement issus du secteur production de la raffinerie) ont refusé de reprendre le travail".
Avec la direction de la raffinerie de Donges, les discussions étaient, jusque-là, interrompues mais, "depuis dimanche soir, on se reparle, de redémarrage ou de non redémarrage", a indiqué mardi M. Privé Saint-Lanne qui répète qu'"à aucun moment dans ce conflit, il n'y a eu d'entrave à la liberté de travailler. (...) Les portes de la raffinerie sont grandes ouvertes, au nord comme au sud".
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