Loi Travail : les organisations de jeunesse reçues par le gouvernement

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 avril 2016 - 18:28
Image
Manifestation jeunesse, Loi Travail
Crédits
©EricFeferberg/AFP
Une nouvelle rencontre a eu lieu ce mercredi entre les organisations de jeunesse et le gouvernement.
©EricFeferberg/AFP
Alors que la contestation contre la loi Travail continue de mobiliser des milliers de personnes, le gouvernement a reçu ce mercredi les organisations de jeunesse. Ces dernières, dont l'Unef, ont exigé des mesures concrètes pour lutter contre la "précarité des jeunes".

Les organisations de jeunesse, dont l'Unef, qui a appelé à maintenir la mobilisation contre la loi Travail, ont exigé ce mercredi 6 du gouvernement des mesures concrètes pour lutter contre la "précarité des jeunes". Il est "très important que les jeunes restent mobilisés", notamment lors de la manifestation "déterminante" prévue samedi avec les syndicats de salariés, a déclaré à la presse William Martinet, président de l'Unef, syndicat étudiant à la pointe de la contestation contre la loi Travail.

Car "le désaccord persiste" sur ce projet de réforme du Code du travail, malgré "un cadre de dialogue qui, on l'espère, permettra de faire bouger les choses en positif", a-t-il dit après sa rencontre avec les ministres de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner et Myriam El Khomri, l'auteure du projet contesté.

Arrivé à la rencontre avec "des contre-propositions", William Martinet estime avoir été "écouté". Comme d'autres organisations, l'Unef est venue réclamer des mesures concrètes en faveur des jeunes. Le syndicat étudiant demande ainsi l'"accès à un emploi stable" et "aux droits sociaux". Le RSA n'étant pas accessible aux moins de 25 ans, l'Unef plaide aussi pour que les bourses étudiantes continuent à être versées entre la fin du diplôme et l'accès à la vie professionnelle. Le syndicat veut également une augmentation du nombre de places de formation professionnelle et milite pour améliorer les conditions de vie et de travail des apprentis.

Reçu à son tour, Alexandre Leroy, le président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), deuxième organisation étudiante qui ne s'oppose pas, elle, à la nouvelle mouture de la loi Travail, a plaidé pour "une allocation d'un niveau équivalent au RSA" versée aux jeunes diplômés jusqu'au premier emploi. La Fage a par ailleurs demandé pour la prochaine rentrée universitaire "un geste sur les bourses, notamment les bourses d'un niveau inférieur", la non-augmentation "des frais d'inscription" et des "mesures sur le logement, la garantie locative pour tous les jeunes et l'encadrement des loyers".

Plus tard dans l'après-midi, ce sera au tour des organisations lycéennes (SGL, UNL et Fidl) de rencontrer les ministres. En attendant, entrée dans sa 5e semaine, la mobilisation pour demander le retrait de la réforme continue. Une intersyndicale réunissant les organisations de travailleurs opposées à la loi (CGT, FO, FSU, Solidaires), étudiants (Unef) et lycéens (UNL, Fidl) doit se tenir mercredi soir pour préciser les modalités de la nouvelle manifestation de samedi. Parallèlement, le mouvement "Nuit debout", qui se veut citoyen, se poursuit chaque soir place de la République à Paris et a commencé à s'étendre à plusieurs villes de province.

Du côté du gouvernement, on rappelle que le projet de loi est déjà à l'étude en commission à l'Assemblée nationale. Est-il trop tard pour éteindre la contestation ou bien des avancées sur d'autres dossiers pourraient-elles calmer le jeu? Il faut "apporter une aide financière pour accompagner les jeunes diplômés dans la recherche d'un premier emploi", a répondu la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem à l'issue des premières rencontres, qu'elle a jugées "constructives et agréables". "La question de la précarité des jeunes dépasse le seul cadre de la loi Travail", il faut "répondre aux difficultés" des jeunes qui n'ont "aucun filet de sécurité" entre la fin de leurs études et leur premier emploi, a-t-elle ajouté.

Aux côtés de ses homologues du Travail et de la Jeunesse, la ministre de l'Education s'est engagée à travailler sur ces propositions pour "proposer des mesures concrètes" au Premier ministre, qui doit rencontrer prochainement les organisations de jeunesse. Reste à savoir si dans un contexte de crise économique et de restriction budgétaire, l'Etat pourra disposer d'une enveloppe suffisante pour financer ces mesures.

 

À LIRE AUSSI

Image
Manifestations loi travail jeunes
Loi Travail : les manifestations des opposants mobilisent moins
Les manifestations contre le projet de loi travail, moins importantes que les précédentes, ont de nouveau dégénéré mardi avec des violences à Paris mais aussi en provi...
06 avril 2016 - 11:05
Politique
Image
Manifestation jeunesse, Loi Travail
Loi Travail : violences et interpellations en marge de la manifestation
La manifestation des lycéens et étudiants de ce mardi contre la loi Travail a à nouveau donné lieu à des heurts entre forces de l'ordre et manifestants. Près de 150 in...
05 avril 2016 - 21:32
Politique
Image
Cortège contre la loi travail manifestation Paris
Loi Travail : moins de lycéens dans les rues mais les étudiants toujours massivement mobilisés
Moins de lycées bloqués, mais des jeunes toujours dans la rue dans des défilés émaillés d'incidents à Paris: les organisations de jeunesse étaient à nouveau mobilisées...
05 avril 2016 - 16:28
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.