Loi Travail : salariés et étudiants à nouveau dans la rue

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 28 avril 2016 - 09:02
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Manifestations loi travail jeunes
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Sept syndicats et organisations de jeunesse ont appelé à une quatrième journée de grève et de manifestations dans toute la France ce jeudi.
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A quelques jours du début du débat parlementaire sur le projet de loi Travail, salariés, étudiants et lycéens sont une nouvelle fois appelés à descendre dans la rue ce jeudi pour obtenir le retrait du texte. Il s'agit de la quatrième grande journée de mobilisation en moins de deux mois.

Déterminés à obtenir le retrait d'un projet de loi Travail "inacceptable", sept syndicats de salariés et d'étudiants donnent à nouveau rendez-vous dans la rue ce jeudi 28 à Paris et en régions pour la quatrième fois en deux mois. "Gagner le retrait du projet de loi Travail est possible", affirme l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) qui a appelé mercredi à "renforcer les mobilisations" à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai.

A Paris, la manifestation partira de Denfert-Rochereau à 14h en direction de la place de la Nation. La journée de jeudi, qui tombe pendant une période de congés scolaires, sera suivie d'un 1er mai également focalisé sur le projet de loi. Mot d'ordre: le retrait pur et simple d'une réforme perçue comme trop favorable aux employeurs, et facteur de précarité pour les salariés, notamment les jeunes. Les opposants au projet de loi entendent aussi faire du 3 mai "un nouveau temps fort" pour demander aux parlementaires de "rejeter" le texte de Myriam El Khomri. Et ils promettent d'autres rendez-vous si le projet n'est pas retiré.

Ce texte vise à donner plus de souplesses aux entreprises, notamment en matière d'aménagement du temps de travail, et à clarifier les règles de licenciement économique. Il a déjà subi des modifications ; le gouvernement a notamment reculé sur le plafond des indemnités prud'homales. Mais pour les syndicats il reste une "ligne rouge": "l'inversion de la hiérarchie des normes" permettant à un accord d'entreprise de primer sur un accord de branche même s'il est moins favorable.

Outre les manifestations partout en France, des arrêts de travail sont aussi prévus notamment dans les transports. Dans le ciel comme sur les rails, les perturbations attendues devraient néanmoins être assez limitées. A Orly, 20% des vols seront annulés et à Roissy "il y aura très probablement des retards mais pas d'annulation de vols", a indiqué l'aviation civile. Air France prévoit d'assurer "la totalité des vols long-courriers, la totalité des vols depuis et vers Paris-Charles de Gaulle et 80% des vols domestiques de et vers Paris-Orly". La compagnie prévient toutefois sur son site que "des retards et annulations de dernière minute ne sont pas à exclure".

Concernant les transports publics franciliens, la RATP a fait savoir que le trafic sera normal jeudi sur les lignes de métro et du RER A, mais "perturbé" sur le RER B. Sur cette ligne, un train sur deux sera en circulation entre la gare du Nord et Aéroport Charles de Gaulle/Mitry-Claye, ainsi que deux sur trois entre gare du Nord et Saint-Rémy Lès Chevreuse/Robinson. La RATP prévoit en outre un trafic "quasi normal" pour les bus et tramways.

De son côté, la SNCF, dont le trafic a été fortement perturbé par une grève unitaire mardi, a indiqué que "plus de 90% des trains rouler(aient) sur l'ensemble du pays" jeudi. La compagnie ferroviaire prévoit un trafic normal sur les lignes internationales, les TGV, ou encore les RER C et D en région parisienne.

La contestation a commencé le 9 mars. Au soir du 31 mars, où les défilés avaient réuni 390.000 personnes en France selon les autorités et 1,2 million selon les organisateurs, elle s'est élargie avec le mouvement Nuit debout qui continue d'occuper la place de la République à Paris et pourrait se joindre aux défilés de jeudi.

Aux rangs des mécontents de la future réforme du travail se sont greffés les intermittents qui négocient l'avenir de leur régime d'indemnisation chômage. Présents depuis lundi au théâtre de l'Odéon à Paris, ils ont étendu leur mouvement d'occupation des salles à Strasbourg, Montpellier, Lille, Bordeaux et Caen, et menacent les festivals d'été. Un accord a été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi par les organisations de salariés et d’employeurs du spectacle sur le régime d'assurance chômage spécifique aux intermittents, une première au sein du secteur.

 

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