Lutte contre le terrorisme : de nouveaux droits et moyens pour les services de renseignement
Plus de moyens et surtout plus de libertés pour permettre aux services de renseignements de lutter contre le terrorisme. La nouvelle loi sur les renseignements "est prête" a déclaré mercredi 14 Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale. Cette loi était prévue pour le mois de juillet prochain. Mais suite aux attentats survenus du 7 au 9 janvier dernier, l'exécutif comme l'opposition ont demandé à ce que le mouvement soit accéléré.
Ce texte devrait permettre aux services de renseignement d'améliorer leur surveillance notamment en leur permettant de s'introduire dans des lieux qui leur étaient jusque-là interdits. Un projet qui fait ressurgir le spectre d'une atteinte aux libertés en raison de la lutte contre le terrorisme. Mais des moyens que le député PS du Finistère estime cependant nécessaires: "il nous manque des moyens d'investigations. Nous voulons avoir accès aux ordinateurs. Les écoutes sont en générale assez stériles. Si vous vouliez fomenter un attentat, vous vous méfieriez de ce que vous dîtes au téléphone. Ceux qui ont commis l'attentat contre Charlie Hebdo ont fait leur repérage sur Internet", a-t-il détaillé sur Europe-1.
Au programme de cette nouvelle loi, l'accès aux données informatiques, par exemple le service de vidéoconférence Skype, des pratiques interdites, même aux renseignements français aujourd'hui. De même, la loi demande qu'il soit autorisé de placer des "mouchards" sur les voitures des personnes suspectes, ou des micros et des caméras dans des lieux privés car "les terroristes ne se parlent plus au téléphone, ils se voient beaucoup".
Des moyens humains supplémentaires pourraient aussi être mis en place. Aujourd'hui les services de renseignement disposent de 13.000 agents, ce qui leur permet de surveiller environ 2.000 personnes. Un millier de postes supplémentaires devraient donc être créés d'ici 2017.
Par ailleurs, François Hollande a demandé mercredi 14 au ministre de la Défense de revoir le rythme de la baisse des effectifs militaires programmée sur les trois prochaines années. Dans le cadre du plan Vigipirate, 10.000 soldats ont été déployés depuis mercredi sur le territoire français.
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