Macron "parlera quand c'est utile pour que la sérénité revienne" déclare Fesneau
Le ministre chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron "parlera quand c'est utile pour que la sérénité revienne" alors que plusieurs voix dans l'opposition lui demandent de prendre la parole face à la crise des "gilets jaunes".
"Il parlera aux Français (...) On verra quand il parlera, il le fera quand c'est utile, 1) pour que la sérénité revienne et 2) pour que les voies du dialogue soient posées sur la table", a déclaré le ministre sur LCI.
"C'est la responsabilité du président de la République que de décider à quel moment et avec quelle justesse il faut s'adresser aux Français", a ajouté M. Fesneau.
"Le Premier ministre s'est exprimé hier", a rappelé le ministre des Relations avec le Parlement, en ironisant à propos des impatients.
"Je ne suis pas le président, je ne sais pas tout mais moi je sais que le président de la République va devoir s'exprimer. Il va décider, lui, quand il le fait et je ne doute pas qu'il le fasse au bon moment", a déclaré de son côté sur BFMTV la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault.
Plusieurs leaders de l'opposition appellent Emmanuel Macron à parler. "Pour que ce message soit entendu, il faut également qu'il soit exprimé au plus haut niveau de l'État. (...) J'appelle à la responsabilité du président de la République pour qu'enfin il s'exprime lui-même, qu'il ait cette parole attendue qui vienne confirmer le signe d'apaisement qui a été envoyé enfin hier soir", a encore demandé jeudi Laurent Wauquiez, le président de LR, sur Europe 1.
Emmanuel Macron n'a pas pris la parole publiquement depuis les violences qui ont frappé Paris et plusieurs villes de province lors des manifestations des "gilets jaunes" samedi. Mais il est allé constater les dégâts dimanche à Paris, puis mardi après-midi à la préfecture du Puy-en-Velay, qui avait été incendiée.
Il s'est aussi exprimé sur le sujet en conseil des ministres mercredi, demandant, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, "aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme".
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