Manifestations du 1er mai : la préfecture redoute "une extrême violence"
La préfecture de Paris redoute "une démonstration d’extrême violence" à l'occasion des défilés du 1er mai et compte mettre en place un dispositif de sécurité répondant à cette menace, a-t-elle fait savoir ce lundi 30.
Une crainte qui semble alimentée par le contexte national de confrontations multiples entre forces de l'ordre et militants d'extrême gauche que ce soit sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou dans les universités occupées, qui tombent par ailleurs au moment des 50 ans de Mai 68. La préfecture s'attend donc à ce que ces tensions arrivent à leur comble mardi 1er, et dénonce des appels et préparatifs de certains groupes.
"Des militants de groupes contestataires issus de mouvances extrémistes entendent, à l’occasion de la manifestation traditionnelle du 1er mai, s’en prendre violemment aux forces de l’ordre ainsi qu’aux symboles du capitalisme", avance ainsi le communiqué de la préfecture publié ce mardi.
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Le texte évoque notamment des appels sur les réseaux sociaux " à faire vivre «une journée en enfer» aux représentants de l’Etat et invite, de manière délibérée, à transformer cette manifestation déclarée en une démonstration d’extrême violence en prenant la tête de ce cortège pour y commettre des exactions".
Parlant d'"extrémistes", la préfecture dit craindre notamment les jets de cocktails Molotov. Elle précise d'ailleurs avoir retrouvé au sein même de l'université de Censier -évacuée ce lundi matin par les forces de l'ordre- du matériel destiné à en fabriquer. A savoir "plusieurs centaines de bouteilles vides et de produits entrant dans leur composition ainsi que de banderoles supportant des slogans habituellement utilisés par les black-blocs".
Face à ce risque, la préfecture annonce le déploiement d'un "dispositif de grande ampleur" avec d'"importants contrôles", "une vigilance particulière apportée à la détection de tous les objets pouvant être assimilés à des armes par destination" ou encore "une exploitation en temps réel des moyens de vidéo-protection".
L'année dernière, six policiers avaient été blessés lors d'affrontements et cinq individus interpellés.
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