Manuel Valls et la "menace directe" du djihadisme en Libye
"L'islamisme radical nous a déclaré la guerre". Face aux dirigeants sociaux-démocrates européens, Manuel Valls a une nouvelle fois eu des mots forts sur la question du terrorisme islamiste. Le Premier ministre était ce samedi à Madrid pour une réunion avec une quarantaine de dirigeants européens afin de discuter de l'action des sociaux-démocrates sur la politique étrangère, l'emploi et le terrorisme. Il a parlé à nouveau d'"islamo-fascisme" comme de "totalitarisme" pour qualifier les mouvances djihadistes.
Après les attentats de janvier, le chef du gouvernement français était forcément très attendu sur cette dernière question. C'est vers la Libye que Manuel Valls a tourné son regard et ses inquiétudes.
"Je voudrais citer la question de la Libye et de la menace directe que fait peser sur notre sécurité la création sous nos yeux et non loin de nos frontières d'un nouveau repaire pour le djihadisme terroriste", a déclaré le Premier ministre.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays en plein chaos (il ya actuellement deux gouvernements distincts) est devenu un lieu de prédilection des organisations terroristes, notamment de l'Etat islamique. Un fait qui s'est tristement illustré avec la mort de 21 otages égyptiens enlevés et décapités en Libye le 15 février dernier. Leur assassinat a été revendiqué par la branche de l'Etat islamique dans le pays.
Manuel Valls a également évoqué les attaques qui ont frappé l'Île-de-France et le Danemark, expliquant qu'il fallait: "avoir la lucidité de l'expliquer à nos opinions publiques: le terrorisme djihadiste s'est installé dans nos sociétés occidentales". Il a appelé ses partenaires européens à se mobiliser pour refuser "le chantage de la terreur".
Suite à l'exécution de ses ressortissants, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait demandé aux Nations Unis et en particulier à la France d'envisager une intervention en Libye. Mais cela ne semble pas encore d'actualité.
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