Mariage pour tous : François Hollande plaide pour "l'apaisement"

Alors que Nicolas Sarkozy a appelé à l'abrogation de la loi Taubira, François Hollande a refusé de "commenter" les débats de l'UMP sur le mariage pour tous, ce dimanche, en marge de la conférence de presse finale du sommet du G20 à Brisbane.

Interrogé ce dimanche lors de sa conférence de presse à l'issue du G20 de Brisbane (Australie), François Hollande a refusé de "commenter" les débats de l'UMP sur le mariage pour tous. Suite aux propos de Nicolas Sarkozy, samedi 15, sur l'abrogation de la loi Taubira, qui a agité la sphère politico-médiatique, le président de la République a plaidé pour "l'apaisement" et le "consensus". "Je ne vais pas commenter les campagnes internes à un parti politique", a déclaré le chef de l'Etat, estimant que "l'apaisement est la meilleure des méthodes" et "le consensus toujours préférable à la division".

Au cours d'un meeting de "Sens Commun" (un collectif affilié à l'UMP et fondé en décembre 2013 par des anciens de la Manif pour tous), Nicolas Sarkozy a clarifié, samedi soir, sa position sur le mariage pour tous devant près de 3.000 sympathisants. Le candidat en lice pour la course à la présidence de l'UMP s'est prononcé pour une abrogation et une "refonte de fond en comble" de la loi Taubira, sans pour autant revenir sur le mariage homosexuel.

Alors qu'il s'est montré favorable au mariage entre personnes du même sexe, Nicolas Sarkozy souhaite cependant établir une différence de statut entre les hétérosexuels et les homosexuels. "Je crois à la différence. Je veux un mariage pour les homosexuels, un mariage pour les hétérosexuels, qui tiennent compte de la différence, parce que ce n'est pas la même chose", a-t-il déclaré. Lors de son discours, il s'est montré aussi particulièrement opposé à la GPA (gestation pour autrui) et à la PMA (procréation médicalement assistée).

Bruno Le Maire et Hervé Mariton, tout deux également candidats à la présidence de l'UMP, étaient aussi invités à exposer leur vision, samedi 15, notamment sur cette question. Tout comme Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton s'est également prononcé pour l'abrogation de la loi Taubira, tandis que Bruno Le Maire a maintenu son opposition à son abrogation.