Marion Maréchal-Le Pen : "j'en veux au ministre de l'Intérieur"
Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 03 novembre 2014 - 12:20
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 18:45
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"Je me bats pour que Marine Le Pen soit présidente, pas Premier ministre", dit Marion Maréchal-Le Pen
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Marion Maréchal-Le Pen, député FN du Vaucluse, était ce lundi l'invitée de France Info. La nièce de Marine Le Pen regrette que les forces de l'ordre soit stigmatisées dans l'affaire du barrage de Sivens. Sur l'immigration, elle appelle à une suspension de l'espace Schengen.
Le Barrage de Sivens
"Je ne crois pas qu'il faille renoncer à ce projet car il répond à un besoin. Manifestement, des erreurs d'appréciation ont été commises et une remise à plat est nécessaire. (…) Le projet est démesuré, il pose la question de la décentralisation, de savoir si ce n'est pas l'Etat qui aurait dû s'occuper de ce projet. (…) Je pense qu'il y a eu un problème de concertation en amont."
La mort de Rémi Fraisse et les manifestations qui ont suivi
"L'erreur a été le message de suspicion sur les forces de l'ordre envoyé par le ministre de l'Intérieur. Ça aurait dû être le contraire c'est-à-dire la dissolution des groupuscules d'extrême gauche. A Nantes il y a eu des jets d'acides sur les forces de l'ordre, j'en veux au ministre de l'Intérieur car il répond par la politique de l'émotion. C'est un accident extrêmement triste mais les forces de l'ordre n'auraient pas utilisé ces méthodes si elles n'avaient pas été en danger."
Les migrants de Calais
"Toutes les politiques ont échoué parce qu'aucune politique d'envergure n'a été menée. Il faudrait entre autres suspendre l'espace Schengen, remettre en place la maitrise de nos frontières. Aujourd'hui, chaque fois qu'un clandestin pénètre dans l'espace Schengen, il peut venir en France. Ensuite ils sont sur notre territoire, il faut donc les loger, les nourrir, les prendre en charge, c'est un coût pour notre pays."
La prochaine intervention télévisée et la politique de François Hollande
"Chaque fois qu'il prend la parole, c'est pour dire qu'il ne tiendra pas compte des messages des citoyens et qu'il poursuivra sa politique. Marine Le Pen dit avec regret qu'il n'y a plus de président. Il agit plus comme un préfet mandaté par l'Union européenne. Il y a une fracture forte entre le président et le peuple. Il faudrait donc revenir au peuple et dissoudre l'Assemblée nationale. La cohabitation n'est pas une solution idéale. Je me bats pour que Marine Le Pen soit présidente, pas Premier ministre."
Le congrès du FN du 29 novembre prochain
"On va peut être avoir quelques surprises car la sociologie du FN a changé avec beaucoup de nouveaux adhérents l'année dernière. Je trouve inopportun de changer aujourd'hui le nom d'un parti qui fonctionne bien. Mais je n'ai pas de tabou là-dessus. Il faut que ce soit une demande forte de nos adhérents."
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