"Mépris", "Misogynie" : la réaction de François Fillon aux accusations d'emploi fictif de son épouse
"La séquence des boules puantes est ouverte", a déploré ce mercredi 25 François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, en réaction aux accusations d'emploi fictif de son épouse Penelope dans un article du Canard Enchaîné qu'il a jugé méprisant et misogyne.
"Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte. Je ne ferai pas de commentaire parce qu'il n'y a rien à commenter. Et je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et par la misogynie de cet article", a-t-il lancé, interrogé par des journalistes au début d'un déplacement en Gironde.
"Alors, parce que c'est mon épouse, elle n'aurait pas le droit de travailler? Imaginez un seul instant qu'un homme politique dise qu'une femme, comme le dit cet article, ne sait faire que des confitures. Toutes les féministes hurleraient!", a ajouté François Fillon.
Selon le Canard Enchaîné, la femme de François Fillon, Penelope Fillon, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci, ainsi que par la Revue des deux mondes, propriété d'un ami du candidat LR. L'hebdomadaire cite également des témoignages jetant le doute sur la réalité du travail effectué dans ces deux fonctions par Penelope Fillon, sans profession connue et toujours en retrait des activités politiques de son mari.
Le fait d'embaucher des proches comme collaborateurs n'est pas interdit pour les parlementaires, à condition que ce ne soit pas un emploi fictif.
A Mérignac, François Fillon a ensuite entamé une visite de l'entreprise aéronautique Thalès en compagnie du maire de Bordeaux, Alain Juppé, son rival malheureux à la primaire de la droite, qui n'a fait aucun commentaire sur les accusations d'emploi fictif visant le couple Fillon. Les deux hommes ont échangé une chaleureuse poignée de main à leur arrivée sur le site et doivent déjeuner en tête à tête dans un restaurant bordelais à l'issue de cette visite.
Ils participeront ensuite au lancement officiel de Droitelib, mouvement créé par Virginie Calmels, chef d'entreprise et première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux.
Mme Calmels, qui avait soutenu Alain Juppé à la primaire de la droite, a depuis lors intégré l'équipe de conseillers politiques de François Fillon, dont elle a pris la défense ce mercredi. "On travaille souvent en famille, ce n'est pas interdit de travailler en famille, ni dans l'entreprise, ni en politique", a-t-elle affirmé, fustigeant des "allégations graves" du Canard Enchaîné.
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