Migrants : un collectif mené par Hidalgo pour suspendre le règlement européen Dublin III
Une centaine de signataires, menés par la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont demandé mercredi la suspension du règlement, "qui ne fonctionne pas", Dublin III, dont le principe est de renvoyer les migrants aux pays de première entrée dans l'Union Européenne.
Il faut "suspendre l’application du règlement Dublin III", écrivent dans une tribune au Monde les signataires, soulignant que "les textes le permettent" et que le Défenseur des droits "l'a d'ailleurs demandé".
Le collectif compte, outre Mme Hidalgo, des intellectuels, artistes ou militants humanitaires comme Alexandre Jardin, Audrey Pulvar, Patrice Pelloux ou Yann Arthus Bertrand.
"À tout le moins, l'appliquer avec pragmatisme, chaque pays restant juridiquement souverain de la décision du transfert", poursuit le texte.
Selon les signataires, ce règlement qui prévoit que le pays responsable d’une demande d’asile est le pays d'entrée en Europe, "ne fonctionne pas. Mécaniquement, il engorge le dispositif d’asile des pays aux frontières européennes (...) et accule des pays comme Malte, l’Italie, la Grèce".
En cascade, ce règlement est également "responsable des campements de migrants qui se forment dans les rues de Paris ou d’ailleurs puisque la demande d’asile de ces +dublinés+ relève théoriquement d’un pays qui n’est pas en mesure de les accueillir", maintenus en France "dans des limbes administratives", poursuivent les signataires.
Le texte fait ainsi référence aux campements insalubres de migrants qui se sont formés à de multiples reprises dans le nord-est de la capitale.
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