Paris - Attentat aux Champs-Elysées : un complice venu de Belgique ?
Parmi les nombreuses interrogations qui subsistent ce vendredi 21 au lendemain de l'attentat des Champs-Elysées qui a coûté la vie à un policier, la question d'une complicité venue de Belgique demeure.
Très rapidement, l'Etat islamique a revendiqué l'acte d'un de ses combattants. Dans ce message de son organe de propagande Amaq, elle le nomme sous la kunya (nom de guerre) d'Abou Youssef al-Belgiki, suffixe qui signifie "Le Belge".
Or l'assaillant a été identifié (information non-confirmée par le parquet) comme Karim Cheurfi, un homme de 39 ans né et vivant en France et qu'aucun élément connu au lendemain des faits ne semble lier à la Belgique. Les revendications de Daech ne constituent pas une preuve absolue mais l'organisation terroriste n'a pas pour habitude de donner de fausses informations en la matière ou de s'octroyer les actes commis par d'autres.
Par ailleurs, un avis de recherche visant un homme signalé par les services belges "est parvenu aux services français, hier", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Selon une source proche de l'enquête, l'homme signalé par les Belges, âgé de 35 ans et présenté comme "très dangereux", devait être entendu dans un dossier belge. Lors d'une perquisition, les autorités belges avaient trouvé un billet de Thalys pour la France en date du 20 avril 2017, des armes à feu et des cagoules.
Mais l'homme en question s'est spontanément présenté ce vendredi dans un commissariat d'Anvers, a fait savoir, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. L'homme signalé par les Belges "est-il lié de près ou de loin à ce qui s'est passé sur les Champs-Elysées? Je ne peux pas vous le dire et en tout cas, il est trop pour le dire, il y a un certain nombre d'informations à vérifier", avait-il indiqué avant d'ajouter: "on ne peut se permettre de fermer aucune porte".
Selon un porte-parole du parquet fédéral belge, interrogé vendredi par l'AFP, "tout ce que qu'on peut dire, c'est qu'à l'heure actuelle, à 9h15 ce matin, il n'y a pas de lien entre cet événement (la fusillade à Paris, NDLR) et la Belgique", même si "l'enquête se poursuit activement en étroite collaboration avec les enquêteurs français".
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