Patrick Balkany de nouveau mis en examen
Le député-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany (Les Républicains) a été de nouveau mis en examen vendredi 15 jenvier dans l'enquête sur son patrimoine, la justice le soupçonnant d'avoir omis de déclarer ou sous-évalué certains biens, a appris ce mardi 19 janvier l'AFP de source proche de l'enquête. L'élu des Hauts-de-Seine a été mis en examen pour déclaration mensongère de patrimoine, a confirmé une source judiciaire.
Sollicité par l'AFP, son avocat, Me Grégoire Lafarge, a dénoncé "une violation réitérée du secret de l'instruction" et "un acharnement qui n'a plus rien de juridique".
Dans ce dossier, Patrick Balkany est déjà mis en examen, notamment pour fraude fiscale, corruption passive et blanchiment de fraude fiscale. Son épouse, Isabelle Balkany, est également poursuivie pour blanchiment de fraude fiscale.
En mai, après un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), l'enquête avait été étendue aux déclarations de patrimoine (auxquelles les élus doivent s'astreindre) du couple.
Les juges soupçonnent Patrick Balkany d'avoir omis, entre avril 2011 et janvier 2014, une partie substantielle de son patrimoine et "fourni une évaluation mensongère" dans les déclarations, selon une source proche du dossier.
L'enquête menée par les magistrats financiers Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon concerne la propriété où vit le couple à Giverny (Eure), mais donnée à leurs enfants en nue-propriété, et trois villas, deux situées sur l'île antillaise de Saint-Martin et une autre à Marrakech, Dar Gyucy.
Autant de biens immobiliers qui ont été saisis par la justice, à l'exception d'une des deux maisons antillaises, depuis revendue.
"Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n'est à leur nom", relève une ordonnance de saisie des juges, selon une source proche du dossier. "Ils ne disposaient pas de revenus leur permettant d'acquérir un tel patrimoine. Ils ont organisé leur insolvabilité", soupçonnent les juges, selon la même source.
Les magistrats sont convaincus que le couple a eu recours à des sociétés du Liechtenstein, de Singapour ou de Panama, afin d'éviter d'apparaître comme propriétaires.
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