Isabelle Balkany visée par une enquête pour "favoritisme"
Le couple Balkany n'en finit pas de faire parler de lui. Une semaine après que l'immunité parlementaire de Patrick Balkany a été levée pour les besoins d'une enquête pour blanchiment de fraude fiscale, c'est désormais au tour de son épouse, Isabelle, d'être de nouveau dans le collimateur des juges. Chargée des affaires scolaires au conseil général en 2008, elle est soupçonnée de délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché.
Le conseil général, alors présidé par Nicolas Sarkozy, passe à l'époque un contrat de 39,8 millions d'euros pour la reconstruction et l'entretien du collège Georges-Pompidou à Courbevoie. Pour mener à terme cette opération, le département a recours à un Partenariat public privé (PPP).
Suite à un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France, et dont l'existence a été révélée mardi 24 par le site d'information Mediapart, une information judiciaire contre X a été ouverte en mars 2014 pour des faits présumés de "favoritisme, complicité et recel de favoritisme". Selon une note citée par le site d'information, "le recours à ce montage complexe n'était pas fondé et n'a été qu'un moyen de contourner les règles de la commande publique auxquelles aurait dû être soumise cette opération". Ce choix du PPP "n'était guidé que par l'intention de confier des prestations à des entreprises que (Mme Isabelle Balkany) connaissait, en échappant aux contraintes du code des marchés publics", poursuit la note reprise par Mediapart.
Jusqu'à présent, Isabelle Balkany, soupçonnée implicitement, "n'a jamais été questionnée ni convoquée" dans le cadre de ce dossier "vide de toute consistance sur le fond" et "prescrit", a déclaré son avocat, Grégoire Lafarge.
Ce n'est pas la première fois que l'élue est dans la tourmente. La première adjointe à la mairie de Levallois-Perret a été mise en examen en mai 2014 pour des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale.
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