"PenelopeGate" : François Fillon sera candidat même s'il est mis en examen
"Une seule chose m’empêcherait d’être candidat: si mon honneur était atteint ou si j’étais mis en examen". François Fillon avait prononcé cette phrase sur le plateau du journal de TF1, le 26 janvier, alors que Le Canard enchaîné publiait ses premières révélations sur les emplois présumés fictifs de l'épouse du candidat, Penelope Fillon.
Trois semaines plus tard, la donne a changé. Mercredi 15, dans un communiqué, la procureure de la République Eliane Houlette affirmait écarter "en l'état" un classement sans suite, laissant ouverte la possibilité d'une suite judiciaire pour François Fillon, à savoir un renvoi en correctionnelle ou une mise en examen. Un assombrissement de la situation qui a poussé sans aucun doute le vainqueur de la primaire de la droite à être beaucoup moins certain de son retrait.
"J’entends plus que jamais porter le projet de redressement et de modernisation de la France, conformément au mandat qui m’a été donné par 4,4 millions de nos concitoyens. Je m’en remets donc désormais au seul jugement du suffrage universel" a-t-il déclaré jeudi 16 dans une interview accordée au Figaro.
Dans l'attente, les investigations se poursuivent. Depuis trois semaines, les enquêteurs ont enchaîné les auditions des principaux acteurs de l’affaire, recevant successivement les époux Fillon et leurs deux enfants, plusieurs anciens collaborateurs du député, ainsi que des responsables de La Revue des deux mondes, où Penelope Fillon est suspectée d'avoir occupé un emploi rémunéré largement au-delà des usages. Une évolution qui, selon les avocats de François Fillon, tend à démonter l'innocence de leur client. "Si les investigations continuent, c’est que le parquet n’a pas réuni d’éléments pour ouvrir une information" expliquait ainsi jeudi 16, Antonin Lévy, le principal conseil du candidat qui, pour l'instant, plie mais ne rompt pas.
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