Pour Cambadélis, Taubira doit "continuer à travailler"
Christiane Taubira a trouvé un soutien. Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste, a estimé ce lundi que la garde des Sceaux devait "continuer à travailler", malgré son désaccord réaffirmé avec l'exécutif à propos de la déchéance de la nationalité pour les binationaux.
"Eh bien, elle doit continuer à travailler", a lancé Jean-Christophe Cambadélis, interrogé sur France Info sur ce que devait faire maintenant la ministre de la Justice. "Si elle avait été dans une émission en disant qu'elle était favorable au texte, vous nous diriez à ce moment là +Mais enfin tout le monde sait qu'elle est en désaccord (…) un peu de transparence+", a-t-il plaidé. "Elle dit ce qu'elle pense, tant mieux".
Relancé sur la question d'un possible départ de la garde des Sceaux, Jean-Christophe Cambadélis a lancé: "pourquoi vous n'avez pas demandé la démission de M. Macron? Ca me paraît extraordinaire (...) Quand c'est M. Macron qui s'exprime sur les 35 heures ou sur la remise en cause du Code du travail, c'est formidable et ça au moins c'est de l'intelligence, c'est le vent frais, etc, etc. Est-ce que j'ai demandé la démission de M. Macron? Non. Donc pourquoi voulez-vous que je la demande pour Mme Taubira?"
En ce qui concerne la polémique sur la déchéance de nationalité, Jean-Christophe Cambadélis a rappelé qu'il ne souhaitait "ni discrimination, ni apatrides". "Il faut travailler à un texte qui permet cela", a-t-il poursuivi, ajoutant que "ce n'est pas obligatoirement +indignité nationale+".
"Il faut garder la dimension de la déchéance, puisque c'est celle qui était dans le texte, mais il faut travailler à une formulation qui puisse satisfaire tout le monde", a-t-il poursuivi. "A la fois les exigences de la droite qui ne veut pas voter l'introduction dans la Constitution de l'état d’urgence s'il n'y a pas le mot déchéance, à la fois évidemment ce que l'exécutif a dit et à la fois la prise en compte de ce que pense une large partie de la gauche militante, à savoir que si vous introduisez dans le texte les binationaux, vous ouvrez le chemin de la remise en cause du droit du sol".
"Laissez les socialistes se réunir (…). On travaille (…) pour une solution qui permet de rassembler tout le monde", a-t-il conclu.
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