Présidentielle 2017 : Marine Le Pen veut une "monnaie nationale" pour les Français au quotidien
Marine Le Pen, candidate Front national à l'élection présidentielle, a expliqué ce mercredi 25 sur Europe 1 vouloir une "monnaie nationale" pour les Français au quotidien, éventuellement accompagnée par une "monnaie commune" pour les États et les grandes entreprises. "Pour les Français il y aura une monnaie, c'est leur monnaie nationale, c'est celle qu'ils auront dans leur portefeuille, il n'y aura pas deux monnaies", a affirmé la présidente du Front national.
"En revanche, il est possible d'envisager pour les entreprises, ce qui a existé par le passé, qui était l'Ecu, une monnaie commune. C'est un peu compliqué, ça ne touche pas les 60 millions de Français, ça touche exclusivement les États ou les grandes entreprises", a-t-elle poursuivi. "Ca n'a pas été, c'est vrai, une grande réussite, mais on peut bien sûr envisager dans le cadre de cette négociation une coopération monétaire avec les pays d'Europe", a ajouté Marine Le Pen.
Le FN tente de rassurer sur sa position de sortie de l'euro, majoritairement rejetée par les Français, selon les enquêtes d'opinion. Le parti d'extrême droite met en avant désormais, au côté du rétablissement d'une monnaie nationale type franc, la proposition d'une monnaie commune, un type de monnaie différent de celui de l'euro qui est une monnaie unique. Une monnaie commune nécessiterait l'accord des autres pays partenaires.
Alors qu'on lui demandait si la "sortie de l'euro" figurerait "noir sur blanc" dans son projet, qui sera dévoilé début février à Lyon, l'eurodéputée a simplement répondu: "la souveraineté monétaire, c'est ça, c'est le fait d'avoir une monnaie nationale". "L'euro a échoué, 140 économistes le disent dont quatre ou cinq prix Nobel d'économie. Il est un frein considérable à la compétitivité (...). Ca a des conséquences sur l'aggravation du chômage", a accusé Mme Le Pen.
Elle a rejeté un risque d'augmentation des prix lié à la fin de l'euro, par exemple sur le prix de l'essence: "dans le prix du pétrole, il y a 80% de taxes, donc des impôts. S'il s'agit d'agir sur le prix du pétrole, il suffit de baisser les impôts considérables qui sont prélevés" dessus, a-t-elle estimé.
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