Présidentielle : à J-60 du premier tour

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Par AFP
Publié le 22 février 2017 - 19:30
Mis à jour le 23 février 2017 - 09:30
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Le centriste François Bayrou à Paris, le 22 février 2017
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© Jacques DEMARTHON / AFP
Le centriste François Bayrou à Paris, le 22 février 2017
© Jacques DEMARTHON / AFP

À 60 jours du premier tour de l'élection présidentielle, la dernière grande inconnue de la campagne est levée: François Bayrou ne sera pas candidat et tend la main à Emmanuel Macron.

- L'annonce du jour -

Fin du suspense: le centriste François Bayrou annonce qu'il ne sera pas candidat et propose une alliance à Emmanuel Macron, qui l'accepte.

"Je lui dis, le danger est trop grand, il faut changer les choses et le faire d'urgence. Unissons nos forces pour y parvenir", a lancé François Bayrou, trois fois candidat à la présidentielle en 2002, 2007 et 2012.

"À cette situation exceptionnelle, il faut une réponse exceptionnelle à la hauteur des périls qui menacent notre Etat", a-t-il ajouté, en évoquant la situation "décomposée" de la "démocratie" en France, qui "nourrit le pire des risques, la flambée de l'extrême droite".

Le président du MoDem met plusieurs conditions à cette offre. Il demande notamment à Emmanuel Macron de prévoir dans son programme une "loi de moralisation" de la vie publique.

- La phrase du jour -

"Parce que le risque est immense, parce que les Français sont désorientés et souvent désespérés, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance."

-- François Bayrou, annonçant devant la presse qu'il renonce à l'Elysée.

- La réponse du jour -

"L'alliance proposée par François Bayrou porte sur les valeurs et les idées" et "s'inscrit pleinement dans la démarche de renouvellement et de rassemblement qui, depuis le début, est la nôtre. C'est pourquoi je l'accepte".

-- Emmanuel Macron à l'AFP, annonçant qu'il accepte l'offre de François Bayrou.

- L'affaire du jour -

Après François Fillon, Marine Le Pen à son tour gênée par une affaire d'assistants parlementaires: son garde du corps et sa chef de cabinet étaient en garde à vue mercredi dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.

La candidate du Front national, en tête dans les sondages pour le premier tour, dénonce une "cabale politique". "Les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques", a-t-elle déclaré. Une allusion directe à l'enquête qui vise le candidat de la droite sur des soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de ses enfants.

Dans l'affaire qui embarrasse Marine Le Pen, les enquêteurs se posent une question simple: le parti d'extrême droite a-t-il mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du mouvement en France?

- Le choix du jour -

Macron plutôt que Hamon: l'écologiste François de Rugy, ex-candidat à la primaire socialiste élargie, a choisi. Il soutiendra la candidature d'Emmanuel Macron, plutôt que celle de Benoît Hamon, vainqueur du scrutin.

Comme tous les candidats à la primaire, le président du Parti écologiste s'était pourtant engagé à soutenir le vainqueur. "Je préfère la cohérence à l'obéissance", a-t-il expliqué mercredi. François de Rugy avait obtenu 3,82% des voix à la primaire.

"Pour un écologiste, je ne vois pas bien la cohérence de rallier Emmanuel Macron sur le fond, notamment sur le fond du projet écologiste", a réagi Benoît Hamon. "Je pense qu'il a partie liée avec beaucoup d'intérêts industriels."

- Le coup de colère du jour -

"En colère", Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout La France, appelle à boycotter TF1 pour protester contre la sélection "totalement arbitraire" du débat à cinq annoncé par la chaîne.

"Je dis aux millions de Français qui sont choqués par cette sélection arbitraire, ce soir vous éteignez le poste TF1 et vous ferez baisser l'audience et les recettes publicitaires", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.

La chaîne compte organiser le 20 mars un débat entre François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, actuellement les cinq premiers dans les sondages.

"C'est en effet un problème. Je considère que les sondages ne doivent pas dicter les lois du débat démocratique", a répondu Jean-Luc Mélenchon via Twitter.

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