Réfugiés : 77.000 logements HLM disponibles pour l'accueil
Des milliers de logements HLM pourraient servir à accueillir les réfugiés, car ils sont déjà vides. La présidente du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) et ancienne ministre déléguée aux Personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti en appelle à "la mobilisation des 77.310 logements sociaux vacants afin d’accueillir les personnes réfugiées" dans une tribune publiée samedi 12 par L'Obs. Ce serait selon elle un moyen de "remplir (...) avec dignité et responsabilité" l'objectif fixé par François Hollande d'accueillir 24.000 réfugiés en deux ans.
Ces logements permettraient "d'apporter une solution stable et rapide à une partie des ménages réfugiés arrivant sur notre territoire", avance ainsi Marie-Arlette Carlotti alors que les 25.000 places des centres d'accueil pour demandeurs d'asile sont déjà toutes occupées. L'accueil des dizaines de milliers de réfugiés que François Hollande a dit vouloir accueillir sur deux ans pourrait ainsi tout à fait se faire au sein de quelques-uns des "77.310 logements sociaux aujourd'hui en attente de locataires" depuis plus de trois mois.
D'autant, insiste l'ancienne ministre déléguée, que les HLM en question sont bien souvent situés dans des zones "où la demande est faible". Un facteur qui, ajouté au fait que les réfugiés disposent d'un "statut clair", permet de ne pas créer de "concurrence avec d'autres publics en grande précarité".
Cette proposition entre en résonnance avec le message porté par des élus de droite comme de gauche. A l'image du sénateur LR et ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui en appelle à inciter les réfugiés à s'installer dans des communes rurales, là ou il y a des classes ou des écoles qui ont fermé, pour permettre de les rouvrir. Ou encore du député PS Pouria Amirshahi qui a dit à FranceSoir souhaiter que le gouvernement fasse "en sorte que les territoires dévitalisés et en perte de population puissent bénéficier prioritairement de l'accueil de personnes migrantes ou réfugiées".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.