Régionales Ile-de-France : Pécresse et Larcher lâchent leurs coups contre Bartolone
La charge n'aura pas mis longtemps à être sonnée. Alors que Claude Bartolone est officiellement le candidat du PS pour les élections régionales en Ile-de-France depuis quelques heures seulement, suite au retrait de Jean-Paul Huchon dans la soirée de lundi 11, Valérie Pécresse et Gérard Larcher (UMP) passent déjà à l'offensive. Respectivement invités d'i>Télé et de LCI ce mardi, tous deux ont attaqué le candidat et le bilan de la gauche dans la région.
"On assiste au naufrage de la gauche en Ile-de-France", a ainsi attaqué Valérie Pécresse sur i>Télé. Interrogée sur le calibre de son rival qui, en tant que président de l'Assemblée nationale, est l'un des principaux personnages de l'Etat, la candidate investie par l'UMP a préféré attaquer le bilan "tellement calamiteux" du président sortant Jean-Paul Huchon "qu'il faut trouver un troisième homme providentiel". "On change le candidat mais pas le bilan", a-t-elle dénoncé, citant pêle-mêle "des transports indignes, des logements trop chers, un chômage qui n’a jamais été aussi haut, une pollution endémique, une saleté dans les rues et dans tous les départements qui se fait au détriment de la qualité de vie de toutes les populations".
On l'aura compris, la députée des Yvelines entend axer sa campagne sur le bilan. Celui du sortant à la tête de la région Jean-Paul Huchon, bien sûr, mais aussi de Claude Bartolone lui-même. En Seine-Saint-Denis, tout d'abord, qu'il a dirigée de 2008 à 2012 et où Valérie Pécresse dénonce notamment les "ghettos" et le "clientélisme"; mais également en évoquant le "fardeau" de l'action du gouvernement dont elle estime son rival comptable (bien qu'il ne soit pas ministre).
Gérard Larcher, sur LCI, a également sévèrement jugé l'action de Jean-Paul Huchon à la tête de la région Ile-de-France et sa "politique clientéliste associative". Estimant que le président sortant a été "traité comme un kleenex" par son camp, le président du Sénat a surtout souligné la double casquette que devra porter Claude Bartolone durant les prochains mois, à savoir la présidence de l'Assemblée nationale et la campagne pour les régionales.
"Présider une assemblée est une responsabilité qui l'emporte sur toutes les autres. Moi, je ne me serais pas mis dans cette situation", a-t-il avancé. "C'est un peu difficile quand on est président d'une assemblée, donc dans une fonction d'arbitre, d'être l'arbitre et en même temps dans le jeu", a ajouté Gérard Larcher. Jugeant toutefois que "ce n'est nullement incompatible", il a regretté "tous ces candidats qui nous ont fait la leçon sur le non-cumul des mandats et qui finalement, sans le dire, ont la tentation d'un mandat de plus".
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