Ruffin (LFI) propose une "grande manifestation nationale commune le 5 mai"
Le député LFI François Ruffin a proposé mercredi l'organisation d'"une grande manifestation nationale commune le samedi 5 mai", lors d'une "assemblée générale" publique en présence de plusieurs centaine de personnes, dont des cheminots, des étudiants et personnel médical en grève.
"Je propose le samedi 5 mai" pour "une grande manifestation nationale commune", a lancé M. Ruffin lors d'un rassemblement dont il avait eu l'initiative à la Bourse du Travail à Paris devant la multiplication des mouvements sociaux.
Dans le mois qui vient, le député de la Somme souhaite que se créent partout en France "des comités du 5 mai" pour qu'"on arrive à se rassembler, pour un grand mouvement tous ensemble".
"La plus grosse question, c'est: qu'est-ce qu'on fait le 5 mai au soir? Il faut une inversion du rapport de force, que la peur change de camp, que le 5 mai au soir soit le point de départ" du changement de la politique sociale et économique qu'il appelle de ses voeux, a ajouté le réalisateur de Merci, Patron!, l'un des initiateurs du mouvement de La Nuit Debout en 2016.
Écrivant sur sa page Facebook vendredi dernier, M. Ruffin avait souligné: "C'est le printemps, ça bourgeonne ici et là. À la fac de Toulouse, de Montpellier, dans les hôpitaux, dans les Ehpad, et dans les gares, bien sûr", écrivait-il en allusion aux grèves actuelles. "Alors est-ce qu’on pourrait essayer quelque chose ? Est-ce qu’on pourrait tenter que les petits ruisseaux de colères fassent une grosse rivière d’espérance ? Est-ce qu’on pourrait aider à ce qu’un truc se passe, un truc, juste un truc, un truc qui nous fasse respirer, un truc qui soulève la chape de plomb de la résignation ?"
A son appel plusieurs centaines de personnes se massaient dans la Bourse du travail mercredi soir, au son d'une fanfare. Plusieurs centaines d'autres avaient dû rester à l'extérieur, faute de place.
"Il faut essayer quelque chose", "appeler à la convergence des luttes, qui est une condition nécessaire mais insuffisante", a-t-il lancé à un public enthousiaste, qui applaudissait et tapait du pied, il faut faire "la fête à Macron".
Plusieurs représentants de salariés ou étudiants en grève ont également pris la parole. Une étudiante de Tolbiac est venu expliquer son opposition à la "sélection catastrophique" à l'université, en termes d'"inégalité sociale, économique et géographique"; un cheminot "en colère" promettre que la lutte contre la réforme de la SNCF allait "s'accentuer"; une médecin et une infirmière affirmer que "le gouvernement organise le déficit des hôpitaux"; un employé de Carrefour qu'"on crée la précarité" dans son entreprise...
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