Salon de l'agriculture : Marine Le Pen veut "la peau" du commissaire européen à l'Agriculture
Marine Le Pen a demandé ce mardi 1er mars au gouvernement d'engager un "violent bras de fer avec Bruxelles" et d'obtenir "la peau" de Phil Hogan, commissaire européen à l'Agriculture, à son arrivée au salon de l'Agriculture à Paris.
"Il faut sortir du débat franco-français et engager un violent bras de fer avec Bruxelles. Pour sauver la peau des agriculteurs et des éleveurs français, il faut avoir la peau de Phil Hogan", a lancé la présidente du FN, qui a commencé sa visite à 8h30 avec les producteurs laitiers.
Interrogée sur les visites houleuse samedi 27 de François Hollande pour l'ouverture et tendue lundi 29 de Manuel Valls et sur le démontage du stand du ministère de l'agriculture, la dirigeante d'extrême-droite a répondu: "je comprends la grogne des agriculteurs", avant de répéter à deux reprises: "je les soutiens de manière inconditionnelle".
Marine Le Pen a déambulé dans les allées du salon accompagnée notamment du vice-président du FN Florian Philippot, de sa nièce et députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, et du président du groupe FN au Conseil régional d'Île-de-France Wallerand de Saint Just. Comme c'est le cas depuis plusieurs années, la patronne du parti d'extrême-droite a été l'objet d'un accueil curieux et bienveillant, avec quelques encouragements et des badauds se pressant pour réaliser des photos.
"Nous sommes les défenseurs de l'agriculture française pas seulement dans les mots mais aussi dans les actes. Il faut un salon de combat et mener la guerre à Bruxelles", a assuré la candidate à la présidentielle. Elle a tonné contre M. Hogan "qui depuis deux ans s'échine à expliquer qu'il n'y a pas de crise". "Il a tout fait pour rendre la situation aujourd'hui proprement catastrophique", a-t-elle expliqué, l'accusant de "conflit d'intérêt" sur le lait au vu de sa nationalité irlandaise et d'avoir "œuvré pour l'interdiction de l'étiquetage, la liquidation des moyens de régulation" et d'être un "grand défenseur des accords de libre-échange".
La présidente du FN a demandé des "moyens de régulation pour obtenir des prix pour nos éleveurs", "l'étiquetage obligatoire né, élevé, transformé", "l'arrêt du traité transatlantique" et des "négociations avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie", "la guerre au dumping social intra-européen".
Le salon de l'Agriculture 2016, à un an de la présidentielle, se déroule dans un climat particulièrement tendu, plusieurs catégories de professionnels, notamment les éleveurs de vaches laitières ou de porcs, estimant leur filière en grave danger à cause des prix d'achat trop bas de leurs productions ou de l'embargo russe.
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