Soupçons d'escroquerie : le Front national dénonce un "acharnement judiciaire"
Florian Philippot et Nicolas Bay, responsables FN, ont dénoncé ce mercredi 23 un "acharnement judiciaire" après l'ouverture par le parquet de Paris d'une nouvelle information judiciaire sur des soupçons d'escroquerie dans le financement des dernières campagnes électorales du parti. Sur Europe 1, le vice-président du Front national Florian Philippot a assuré que c'était "toujours la même enquête, étendue à d'autres élections", que la première, qui vaut au parti ainsi qu'à deux de ses plus hauts dirigeants d'être renvoyés en procès.
Selon lui, "c'est toujours le même processus, les mêmes reproches. Je rappelle que toutes ces élections ont été validées par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques", la même Commission qui avait pourtant fait la "dénonciation" au parquet déclenchant la première enquête en avril 2013. "Nos candidats aux législatives sont ceux qui ont coûté le moins cher à l'Etat parmi les candidats des grands partis politiques" a encore assuré le bras droit de Marine Le Pen, pour qui cela relève d'un "acharnement judiciaire pur et simple à quelques mois de la présidentielle. Dommage que la justice soit instrumentalisée à ce point!"
"Le but est de faire du bruit, d'égrener jusqu'à la présidentielle tout cela. Sur le fond, le FN n'a strictement rien à se reprocher" selon l'eurodéputé. Sur Radio Classique, Nicolas Bay, secrétaire général du FN, a lui aussi évoqué une "persécution judiciaire" qui "se poursuit". "Toutes les occasions sont bonnes pour tenter de discréditer le FN, les Français sont lucides sur ce genre de méthodes", d'après lui.
La nouvelle enquête, qui porte sur la période allant de 2014 à 2016, a été ouverte le 26 octobre et confiée à des juges d'instruction, a précisé une source judiciaire, à la suite d'un signalement transmis en juin par Tracfin, la cellule de renseignement de Bercy. Le Front national et deux de ses cadres, Jean-François Jalkh et Wallerand de Saint-Just, ont déjà été renvoyés début octobre en procès, pour des soupçons d'escroquerie aux frais de l'Etat, lors des législatives de 2012.
Cette affaire, qui n'a pas été jugée, implique aussi une société prestataire du mouvement, Riwal, gérée par un très proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, le micro-parti satellite du FN, Jeanne, qui participe au financement de ses campagnes, et quatre autres personnes.
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