Stéphane Le Foll : "il n'est pas normal qu'un producteur vende à perte"
Les Français jamais contents
"Nous avons la preuve en ce moment. J'ai dis ça un matin à propos des propositions qui avaient été faites contre le chômage. Critiquer ça me parait légitime mais systématiquement... il n'y a jamais rien qui est pris de manière positive pour faire avancer les choses. Tout est toujours sous l'angle de la contestation, du refus, du report".
"Dans ces propositions, il y a ensuite la volonté d'engager un dialogue avec les syndicats. J'avais vu les réactions des syndicats. Tout ça amène à se poser une question. Comment fait-on pour faire bouger les choses de telle manière que l'on garde une perspective qui est celle d'une singularité française mais en même temps qui permette à la France d'avancer?"
Professeurs en grève qui estiment être sous-payés
"Il y a un débat sur la revalorisation qui avait été engagé déjà il y a longtemps sous Jospin. Sur ce débat comme sur d'autres, nous sommes aussi comptables de l'équilibre du budget de la France. Dans ce débat il y a des choses sur lesquelles nous sommes parfaitement conscients. Nous ferons un effort qui sera compatible avec les équilibres".
"On a un échec scolaire de 130.000 élèves. A chaque fois qu'il y a eu des réformes, il y a toujours eu la question du latin et du grec. Je suis tout a fait conscient qu'on a un besoin et qu'on doit donner un certain nombre d'enseignements mais tout refuser et tout analyser à l'aune du latin et du grec, franchement il y a quelque fois où je me dis qu'il y a une forme d'empêchement qui est mis en place par un certain nombre de personnes qui ne pensent pas à l'ensemble des jeunes".
Les agriculteurs dans la rue: est-il normal qu'un producteur vende à perte?
"Il n'est pas normal qu'un producteur vende à perte. La crise est européenne. En Allemagne les producteurs connaissent une perte de revenus de plus de 30%. Cette situation est aussi européenne. On a un excédent d'offres. Sur le lait, c'est à l'échelle mondiale. Nous essayons de trouver le moyen de dire à tous les acteurs économiques qu'il ne faut pas laisser les producteurs dans la situation dans laquelle ils sont".
"Il faut qu'on soit là et l'Etat est là".
Etiquetage obligatoire pour les plats transformés
"Oui je vais le demander. Quand j'au eu la crise sur les lasagnes, j'ai commencé à avoir une discussion sur l'étiquetage des produits transformés. J'ai négocié. J'ai constaté qu'en Allemagne, l'étiquetage de l'origine pour eux c'est là où l'animal est abattu. Parce qu'ils achètent beaucoup de porcelets dans d'autres pays. Nous, on est différents, parce qu'on est naisseur, engraisseur et on abat des cochons en France".
"Pour l'étiquetage à l'échelle européenne, je vais prendre un décret".
Embargo des exportations vers la Russie
"Il faut lever cet embargo. Je suis allé en Russie. Il se trouve que l'Europe a pris le relai de la discussion. Ce n'est pas moi qui peux négocier la levée de cette embargo".
290 millions d'euros d'aides supplémentaires aux éleveurs
"C'est un vide sanitaire qui durera jusqu'au mois de mai pour la reprise de la production. C'était soit l'abattage des animaux soit le vide sanitaire. Il faut compenser les pertes. Ce n'est pas la solution. C'est bien pourquoi il faut aussi des réformes structurelles".
Oies et canards: projet de loi contre le gavage
"Le gavage est une tradition qu'il faut conserver avec un produit qui s'appelle le foie gras. Il faut respecter le bien-être animal. Il est essentiel. Le foie gras est une part de ce qui est l'image de la France partout dans le monde. Il faut arrêter ces débats".
"Bien-être ne peut pas être opposé à ces filières".
Notre Dame des Landes: construction de l'aéroport
"La décision du tribunal est tombée. Il y a bien sur des expulsions qui ont été prononcées. La loi s'applique".
Colère des taxis
"Il faut garantir aux taxis ce qui est leur spécificité. Il y a des changements qui se produisent. Il faut qu'on arrive à trouver cet accord et cet équilibre. On doit trouver des solutions".
Déchéance de nationalité: pas de notion de binationalité dans le texte
"Il faut trouver un accord le plus large qui fasse union sur cette question. Le Premier ministre va s'exprimer dans quelques heures. Rien n'est changé sur les objectifs".
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