Suicide de Jean Germain : les réactions émues du monde politique
L'émotion est grande dans le monde politique, toutes tendances confondues à l'annonce du probable suicide de l'ex-maire de Tours Jean Germain ce mardi. Il devait comparaître devant la justice dans l’affaire des "mariages chinois" organisés dans sa ville. Selon le procureur de la République de Tours, il s'agit d'un suicide.
François Hollande a immédiatement réagi à cette annonce indiquant "partagé l'émotion des proches et de la famille de Jean Germain". Le président de la République a estimé que c'est "un drame terrible qu'un homme puisse se supprimer parce qu'il ne veut pas que son honneur soit atteint", "un grand élu vient de disparaître dans des conditions qui sont particulièrement cruelles".
Visiblement très touché, le Premier ministre s'est dit bouleversé par cette nouvelle. "Je perds un ami. Il se trouve que nous étions très liés avec Jean Germain" a expliqué Manuel Valls à la presse avant une réunion du groupe PS à l'Assemblée nationale. Et d'ajouter en guise d'hommage: "il avait été pendant plusieurs années un élu extraordinaire. Il avait changé en profondeur sa ville".
Une émotion partagée par Bernard Cazeneuve qui n'a pu que bredouiller quelques mots au micro de BFMTV: "je voudrais lui dire, là où il est, toutes mes pensées".
"Jean Germain était des nôtres et rien ne permettra de salir la mémoire de celui qui a souffert ces dernières années d'un dénigrement sans relâche", a affirmé le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, dans un communiqué.
Sur Twitter, Guillaume Peltier (UMP) a également rendu hommage au sénateur PS d'Indre-et-Loire, "Jean Germain était un honnête homme. Ne pas oublier les mots qu'il nous laisse et laisser faire les forces de l'esprit. Paix à son âme".
Président du Sénat, Gérard Larcher s'est livré à une allocution solennelle à la mémoire de Jean Germain depuis la tribune de la Haute assemblée devant un hémicycle debout devant le président tunisien Beji Caïd Essebsi, présent pour l'occasion. "Nous sommes tous atterrés par cette terrible nouvelle" a-t-il annoncé en préambule. Gérard Larcher a fait allusion "à l'immense solitude de l'élu" et a souligné que "Jean Germain s'est senti coupable avant d'être jugé par un système qui n'a pas changé depuis Pierre Bérégovoy". Une minute de silence a été respecté par les sénateurs.
La mairie de Tours a décidé de mettre ses drapeaux en berne pour rendre hommage à la mémoire de l'ancien maire de la ville.
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