Syrie, Russie : Hollande revisite cinq ans de crises internationales

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 janvier 2017 - 16:23
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Les voeux de François Hollande le 31 décembre 2016.
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Dans son allocution, François Hollande a assuré à Donald Trump que la France serait "un allié fiable" des Etats-Unis.
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A l'approche de l'élection présidentielle, et donc de son départ de l'Elysée, François Hollande multiplie les sorties pour défendre son bilan et alerter son possible successeur sur la suite des événements, notamment vis-à-vis des relations de la France avec la Russie.

La fin est proche pour François Hollande, et chaque jour, le président sortant s'atèle à défendre son bilan. Ce jeudi 12, il est revenu sur son action internationale, regrettant une nouvelle fois l'absence d'intervention militaire en Syrie en 2013 et multipliant les avertissements aux candidats à sa succession, tant envers Donald Trump que Vladimir Poutine.

Dans une allocution de près d'une heure devant le corps diplomatique, M. Hollande a notamment prévenu le président élu américain Donald Trump que la France serait "un allié fiable" mais "autonome dans ses choix". Comme il l'avait fait le 31 décembre, il l'a une nouvelle fois averti que "rien ni personne" ne pouvait "mettre en cause" l'accord de Paris sur le climat signé en décembre 2015.

Le président français a évoqué "l'amitié" de son pays pour Barack Obama, sans citer une seule fois son successeur. Il a cependant une nouvelle fois regretté, avec une grande amertume, l'absence d'intervention militaire de la communauté internationale en Syrie en 2013, après le refus de Washington, mais aussi du parlement britannique.

"Dès lors qu'il n'y a pas eu d'action internationale, alors que la France était prête à intervenir, le pire s'est produit. Le pire, c'est l'émergence de Daech (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique, ndlr)", "le flux de réfugiés", "les massacres de civils", a-t-il dit.

M. Hollande a dit souhaiter des négociations impliquant "toutes les parties prenantes" du dossier syrien, "sous l'égide des Nations unies" et "dans le cadre qui a été fixé dès 2012 à Genève", alors que des discussions sont prévues le 23 janvier au Kazakhstan sous l'égide de la Russie et de la Turquie.

Il a répété que Bachar al-Assad "ne pouvait être la solution du problème". "Mais j'ai toujours affirmé qu'une transition politique en Syrie était nécessaire et qu'elle impliquait de n'écarter aucun acteur de la région et de parler à tous, y compris le régime", a-t-il ajouté.

M. Hollande a par ailleurs semblé lancer un avertissement aux candidats à sa succession à l'Elysée vis-à-vis de Moscou. "Il ne suffit pas de répéter à l'envi qu'+Il faut parler à la Russie+, puisque nous ne cessons de le faire (...) C'est une illusion", a-t-il dit alors que le candidat de la droite François Fillon, mais aussi le Front national, prônent une réorientation des relations avec le Kremlin.

"Je n'ai jamais pensé qu'il soit possible de se passer de la Russie pour apporter une réponse à ces crises". Mais dans le dossier ukrainien, les accords de Minsk entre la Russie et l'Ukraine, signés en 2014 sous l'égide franco-allemand, "tardent à être appliqués" et "les sanctions (à l'égard de Moscou) ne pourront pas être levées tant que les engagements n'auront pas été tenus, et que les accords de Minsk n'auront pas été clairement appliqués, je dois dire, par toutes les parties", a averti le président français.

S'agissant du conflit israélo-palestinien, M. Hollande a convenu que "seules des négociations bilatérales" pourraient aboutir à la paix, à quelques jours d'une conférence internationale sur le Proche-Orient à Paris, initiative à laquelle Israël est farouchement opposé. L'objectif de la conférence est "de réaffirmer le soutien de la communauté internationale à la solution des deux Etats (israélien et palestinien), et faire que cette solution demeure la référence" du règlement du conflit vieux de presque 70 ans, a-t-il expliqué.

Évoquant par ailleurs "les risques majeurs" qui menacent la Libye, plongée dans le chaos, M. Hollande a réitéré le soutien de la communauté internationale au gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj. Il a cependant appelé au "dialogue" entre Sarraj et le général Haftar, chef d'une armée ralliée à l'autorité rivale dans l'est de la Libye, qui conteste la légitimité du GNA.

 

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