Waze et Coyotte : le gouvernement veut faire disparaître les contrôles de police

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 novembre 2018 - 17:42
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Un gyrophare de police
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Les signalements de contrôles des forces de l'ordre par les automobilistes sur Waze ou Coyote pourraient être interdits.
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Le gouvernement planche sur une loi pour contraindre les opérateurs d'applications mobiles type Waze ou Coyote à bloquer les signalements de contrôles des forces de l'ordre par les automobilistes. Il s'agirait essentiellement de lutter contre les malfaiteurs qui évitent ainsi les barrages.

Les applications d'aide à la conduite sont particulièrement appréciées des automobilistes, notamment Waze et Coyote, qui leurs permettent de repérer à l'avance les embouteillages et les accidents de la circulation. Le gouvernement veut obliger les applications GPS collaboratives à supprimer les signalements de contrôles de police publiés par les automobilistes.

Selon les autorités, les malfaiteurs se serviraient de ces applications pour échapper aux barrages de police et de gendarmerie rapporte Le Parisien. "Les trafiquants de drogue qui font des go-fast utilisent ces applications pour repérer à l’avance nos barrages et se dérouter au dernier moment pour que nous ne puissions pas les interpeller", a expliqué Loïc Travers, secrétaire national adjoint du syndicat de police Alliance.

"Le principe est qu’un criminel qui ait enlevé une personne, perpétré un acte terroriste ou qui se trouve en état d’ivresse au volant ne puisse pas se soustraire à un contrôle si un autre conducteur le lui a signalé via son application", a fait savoir le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe.

Lire aussi - Autoroutes: les patrouilleurs signalés sur l'appli GPS Waze

En pratique, il s’agirait uniquement des signalements en cas d’opération anti-terroriste, de contrôle d’alcoolémie, de stupéfiants ou de recherche de malfaiteurs. Les utilisateurs pourront donc toujours signaler les contrôles de vitesse. Le gouvernement a donc soumis un projet de loi au Conseil d’Etat qui a pour but de contraindre les opérateurs à bloquer certains signalements. Il sera présenté au Conseil des ministres en décembre.

Si ce projet de loi est adopté l’opérateur qui n'effacerait pas le signalement, il s'exposerait à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

Interrogée, l'association 40 millions d'automobilistes a estimé que la mesure était importante "dans le cadre du plan Vigipirate, d'opérations anti-drogue ou alcool au volant". Toutefois, elle a souligné qu'il "ne faudrait pas que cette loi ouvre une brèche pour qu'à terme ce soit élargi aux contrôles de vitesse". 

"Cette loi va donc dans le bon sens, mais le gouvernement a calé au dernier moment, car il fallait l’élargir à tous les contrôles, y compris la vitesse", a souligné de son côté la Ligue contre la violence routière.

Voir:

Rebond de la mortalité routière en septembre 

Vitesse à 80 km/h: une étude sur la mortalité routière valide la mesure

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