Bangkok : probable attentat à la bombe dans le centre-ville, au moins 27 morts
Les rues si animées de la capitale thaïlandaise, Bangkok, se sont transformées en une scène d'horreur et de chaos. Une bombe a explosé ce lundi vers 19h, heure locale (14h, heure de Paris) en plein centre de la ville dans le quartier de Chidlom, à proximité du sanctuaire hindouiste d'Erawan et de plusieurs centres commerciaux. La puissance de la déflagration a fait plusieurs victimes, au moins 27 selon certaines sources, bien que les premiers rapports concernant le nombre de morts soient encore flous. Il y a également plus de 80 blessés à des degrés très divers.
"Il y aurait au moins dix morts et beaucoup de blessés. D'après nos premières constatations, il s'agirait d'une bombe déposée à l'intérieur du sanctuaire", a indiqué le chef de la police de Bangkok Chakthip Chijinda. "Je peux confirmer qu'il s'agit d'une bombe, mais je ne peux pas dire de quelle sorte, nous vérifions", a ajouté le porte-parole de la police Prawut Thavornsiri. "Tout ce que je peux dire pour l'instant, c'est qu'il y a une explosion dans le centre de Bangkok impliquant une moto piégée", a déclaré pour sa part le numéro deux de la police nationale, Aek Angsananond.
Deux autres bombes ont été trouvées à proximité du site de l’explosion. D’après le Bangkok Post qui s'appuie sur une source officielle, l’une d’elles a été désamorcée par la police .
Peu après le drame, plusieurs corps démembrés étaient visibles sur les lieux de l'explosion, quadrillée par de nombreuses forces de police. De nombreuses photos macabres ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
On ignore encore les raisons ainsi que l'origine exacte de l'attaque, pour l'instant non revendiquée. La nationalité des victimes est encore inconnue, et selon le ministre de la défense thaïlandais, Chakthip Chijinda, "les auteurs visaient les étrangers".
Le sanctuaire d'Erawan, dédié au dieu hindou Brahma, est également visité chaque jour par des milliers de bouddhistes. Le carrefour de Rajprasong, où a eu lieu l'explosion, a été un point de ralliement pour des manifestations politiques ces dernières années.
Depuis le mois de mai dernier, le pays vit sous le joug de la loi martiale après un coup de force des militaires qui venait mettre fin à plusieurs mois de tensions politiques entre opposants et partisans de l'ex-Première ministre Yingluck Shinawatra, démise de ses fonctions par la Cour constitutionnelle sous pression de la junte militaire. Le pays est actuellement dirigé par le général Prayuth Chan-ocha qui occupe le poste de Premier ministre. La junte militaire au pouvoir a promis de nouvelles élections au printemps 2016.
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