Bataille de Mossoul : 4 semaines de préparation intensive avant l'assaut sur l'ouest de la ville déclenché dimanche
La pause de l'armée irakienne après la chute des quartiers est de Mossoul, le 24 janvier dernier, aura finalement duré presque un mois. Le temps de panser les plaies et de se mettre en place pour l'assaut sur les quartiers ouest. Si un franchissement direct du Tigre de l'est vers l'ouest semblait au départ probable, il semble que l'armée irakienne ait finalement choisi d'assaillir d'abord les quartiers occidentaux par la rive droite du Tigre, en remontant par le sud et le sud-ouest de la ville. L'Etat islamique, quant à lui, a préparé ses défenses le long du Tigre, a continué de pilonner les quartiers Est avec ses mortiers, ses roquettes et ses drones armés, et a fréquemment lancé des combattants à travers le Tigre pour reprendre pied dans les quartiers est, tout en activant des cellules restées en arrière pour mener des attaques kamikazes à la voiture piégée ou à pied.
Plusieurs questions se posent: l'EI sera-t-il capable de mener une résistance aussi tenace que dans les quartiers est entre novembre et janvier? L'armée irakienne dispose-t-elle d'effectifs suffisants pour mener l'assaut sur les quartiers ouest et sécuriser les quartiers est? Que se passera-t-il sur le front de Tal Afar à l'ouest de Mossoul?
Au deuxième jour de la pause opérationnelle de l'armée irakienne après la reconquête des quartiers est de Mossoul, la 9ème division annonce avoir pris Sheikhran, au nord de Mossoul. La police fédérale nettoie les IED laissés par Daech tandis que l'armée irakienne se méfie des cellules dormantes et des potentiels kamikazes. Il n'y a en fait pas assez de troupes pour tenir les quartiers est et lancer l'attaque sur les quartiers ouest en même temps, en dépit de l'arrivée d'une brigade du Hashd (unités de mobilisation populaire chiites) et de l'engagement des miliciens sunnites de l'ex-gouverneur de Mossoul, Nujaifi, au nord-est de Mossoul, avec la 16ème division. A Tal Afar, il semble bien que les miliciens chiites aient emporté la partie: faute de présence de l'armée ou de la police irakienne, ce sont eux qui prendront la ville, ce qui est doublement intéressant, pour leur propagande (protéger les Turkmènes chiites), et pour la localisation de la ville (près de la Syrie, ce qui pourrait leur permettre d'y entrer pour soutenir le régime en poursuivant le combat contre les djihadistes). Les pertes reconnues par l'armée irakienne à ce stade s'élèvent déjà à près de 500 tués, ce qui montre que le chiffre réel est sans doute bien plus élevé. L'EI annonce avoir mené 280 attaques kamikazes depuis le début de la bataille de Mossoul et publie la photo d'Abu Qutadah, qui vient de se faire sauter à Rashidiya, au nord de la ville. Un reportage photo montre aussi une attaque vers Tal Abtah, contre les miliciens chiites, avec une colonne de véhicules blindés improvisés et des technicals.
Le 27 janvier, Daech lance encore un assaut à travers le Tigre contre les quartiers est, et à Tal Afar contre les miliciens chiites. Deux VBIED explosent à Rashidiya, le dernier quartier libéré au nord-est, ce qui prouve que la menace des cellules dormantes n'est pas vaine. Il n'y a tout simplement pas assez d'hommes pour assurer la sécurité des quartiers est; et d'autant plus quand la police fédérale, par exemple, sera mobilisée pour l'assaut sur les quartiers ouest. A Tal Afar, les miliciens chiites se font menaçants à l'égard des Kurdes irakiens, par l'intermédiaire du porte parole d'Asaib Ahl al-Haq. Une vidéo Amaq de l'Etat islamique filme les dégâts provoqués par une frappe aérienne à l'ouest de Mossoul. Dans le quartier d'al-Arabi au nord de Mossoul, l'armée irakienne montre des images d'un atelier de l'EI fabriquant des leurres en bois pour tromper les frappes aériennes.
Fabrique de leurres en bois de l'EI dans le quartier d'al-Arabi (27 janvier 2017).
Le 28 janvier, le commandement irakien de l'opération à Mossoul lance un mandat d'arrêt contre l'ex-gouverneur Athil al-Nujaifi -le second, en réalité. Ce sont ces adversaires politiques à Bagdad qui ont relancé l'affaire, alors que sa milice opère dans le quartier d'Hadbaa avec la 16ème division. Nujaifi n'est pas particulièrement apprécié à Bagdad en raison de ses liens avec la Turquie et avec les Kurdes irakiens de Barzani. L'armée irakienne bombarde les quartiers ouest. Une vidéo Amaq de l'EI montre l'explosion d'un VBIED à Shuraykhan au nord de Mossoul.
Le 29 janvier, les Irakiens annoncent que la police fédérale fait mouvement vers le centre-est de Mossoul pour se mettre en position durant le franchissement du Tigre. Le bataillon Diyala de la Golden Division arrive à Mossoul et la 9ème division installe ses armes lourdes. Les djihadistes continuent pourtant de lancer des attaques à travers le Tigre, cette fois dans le quartier de Fasiliya, et bombardent à coups de mortier, de roquettes et de drones les quartiers est. Trois localités à l'ouest et au sud de Mossoul subissent des attaques, dont Hammam al-Alil au sud, ce qui montre que des cellules dormantes sont encore à l'œuvre.
Le 30 janvier, l'armée irakienne doit imposer un couvre-feu dans les quartiers est en raison des pertes provoquées par les bombardements de mortiers et de drones de l'EI. Ce dernier interdit à tous de quitter les quartiers ouest et lève une nouvelle taxe sur les taxis pour financer sa défense. La Fighting Division al-Abbas, finalement, ne participerait pas à la bataille pour les quartiers ouest mais opèrerait avec une brigade de l'armée pour libérer la route entre Mossoul et Tal Afar. La wilayat Salahuddine publie un reportage photo d'une attaque près d'Asmidah, au nord de Baiji (un véhicule de la police fédérale incendié). Une vidéo Amaq montre la destruction d'un véhicule au missile antichar à l'ouest de Mossoul.
Le 31 janvier, les drones, mortiers et roquettes de l'organisation terroriste tuent 28 habitants des quartiers est et en blessent 14. A Qayyara, un puits de pétrole en feu est éteint, portant le total à 18: il en reste encore 7 incendiés par l'EI au début de la bataille. Daech diffuse la photo d'un de ses kamikazes à Mossoul et la wilayat Dijlah diffuse un reportage photo sur une attaque de position de miliciens chiites près d'Ayn al-Baydah, sur le Tigre, avec un véhicule blindé improvisé, un tireur RPG-7 et un tireur PK. Au sud de Tal Afar, les miliciens chiites abattent un drone de type X7/8 Skywalker de l'Etat islamique.
Le premier jour de février voit l'offensive des miliciens chiites pour couper la route menant de Tal Afar au Sinjar. Kataib Hezbollah, Asaib Ahl al-Haq, le Badr, Kataib al-Imam Ali et la Fighting Division al-Abbas sont engagées: la jonction est faite avec les Kurdes au Sinjar. A Mossoul, Daech attaque la 9ème division et les Forces de réaction rapide dans les quartiers est. Trois VBIED y explosent. Les habitants fuient les quartiers nord-est, les derniers libérés. L'EI prépare ses positions défensives le long du Tigre.
L'armée irakienne lâche des tracts au-dessus des quartiers ouest, tandis que l'aviation y accentue ses frappes. Le journaliste Mustafa Habib rappelle qu'en 2014, 60 à 70.000 hommes tenaient garnison dans la province de Ninive, dont les deux tiers à Mossoul; aujourd'hui 20 à 25.000 sont dans les quartiers Est avant l'assaut sur la moitié ouest de la ville. Un reportage photo d'Amaq montre l'attaque par deux véhicules blindés improvisés d'une position de miliciens chiites près du Tigre. Un autre reportage montre les combattants de l'EI en position face au Tigre: mitrailleuse MG-1M, mitrailleuse DSHK, sniper sur SVD Dragunov avec son observateur.
Un mitrailleur de l'EI en position face aux quartiers est, avec une MG-1M.
Le 3 février, les miliciens chiites continuent de progresser au sud-ouest de Tal Afar. A Mossoul, les djihadistes attaquent encore à travers le Tigre. L'axe d'attaque semble être pour l'armée irakienne le franchissement du Tigre, mais des unités de la police se déplacent à Abu Saif, vers l'axe sud. Cinq unités de renseignement arrivent pour sécuriser les quartiers est, en attendant que suffisamment de policiers soient formés par la coalition (notamment l'Espagne à Basmaya). Les quartiers est n'ont plus d'électricité (l'EI contrôle les sources de courant à l'ouest) et doivent se reposer sur des générateurs privés; il n'y a plus d'hôpitaux, et ceux d'Erbil au Kurdistan sont saturés -sans compter que les Kurdes deviennent suspicieux quant aux entrées. Il n'y a plus non plus d'alimentation en eau pour les mêmes raisons.
Le 4 février, le double assaut par le Tigre et par le sud semble se confirmer, probablement dans l'espoir de diviser la défense de l'Etat islamique. Mais cela rappelle la mauvaise coordination du début de la bataille avec une offensive sur plusieurs fronts: le problème se répètera-t-il? Amiri, le chef du Badr (l'organisation de mobilisation populaire chiite), parle d'inclure les Kurdes pour l'assaut sur Tal Afar, ce qui constitue un revirement spectaculaire. Daech attaque lui une localité au nord-est de Mossoul et bombarde encore les quartiers est. La Golden Division arrête 39 membres supposés de l'EI dans les quartiers est lors d'une opération de contrôle. Une vidéo Amaq montre des djihadistes en action: on y voit un technical avec KPV et un canon sans recul SPG-9 sur affût ouvrir le feu.
Le 5 février, l'armée irakienne bombarde toujours les quartiers ouest, tandis que les combattants salafistes tirent sur les quartiers est. La Golden Division démine encore des IED et arrête des membres présumés de l'EI. Sur le front de Tal Afar, un conseiller iranien des Pasdarans (Gardiens de la révolution iraniens) est tué au combat par Daech aux côtés des milices chiites. Kheirollah Ahmadi était un officier des Pasdarans qui avait servi pendant la guerre Iran-Irak. L'Etat islamique diffuse les photos de deux kamikazes, un Syrien et un Saoudien, qui ont mené une attaque contre les miliciens chiites sur la route Baiji-Haditha. Un autre reportage montre une attaque de drone armé contre un véhicule dans le quartier d'al-Zirai, à l'est de Mossoul.
Le 6 février, l'armée irakienne laisse des corps de Daech exposés au nord de la ville, en guise d'avertissement aux cellules dormantes. La pratique est courante aussi bien en Syrie qu'en Irak, et quels que soient les acteurs. La Golden Division se heurte au National security service dans le quartier de Noor: accusé de mener une fouille et de commettre des abus, le second est pris à partie par des tirs de la première, un officier est tué, un autre blessé. Les habitants des quartiers est se plaignent de pillage commis par les forces occupant la partie libérée de la ville. Un reportage photo de l'EI montre un bombardement de drone dans le quartier d'al-Furqan; un autre le bombardement de véhicules des miliciens chiites au nord de Baiji par un drone armé.
Le 7 février, des combattants de l'organisation djihadiste occupent pendant trois heures une partie du quartier de Sumer au sud-est de Mossoul avant d'être éliminés (10 tués). Les IED sont également nombreux à déminer à l'est. Une vidéo Amaq montre un soldat irakien abattu par un sniper à l'est de Mossoul.
Le 8 février, cinq combattants de l'EI sont tués en essayant d'infiltrer le quartier de Rashidiya; à Darkazlya, à côté, 16 hommes sont tués et 17 capturés dont 2 kamikazes. Des combattants franchissent encore le Tigre. Les djihadistes maintiennent une discipline de fer dans les quartiers ouest, procédant à de nombreuses exécutions, et contre-attaque les miliciens chiites à Tal Abtah (des photos des miliciens chiites montrent un Humvee avec mitrailleuse Type 77/85 et un véhicule blindé improvisé de Daech détruits). A Tal Keyf, une milice chrétienne dirigée par Salman Esso Habba, qui fait partie du Hashd chiite, menace d'expulser tous les Arabes présents si ceux-ci ne se retirent pas d'eux-mêmes. Un reportage photo de l'Etat islamique montre le bombardement d'une tour de communication à Bani Younis, à Mossoul, par un drone, et un autre le bombardement de positions des Peshmergas au Sinjar par un drone armé. Les Improved Ribbon Brigde (pont flottants) arrivent à l'Est de Mossoul.
Un drone armé de l'EI lâche son projectile (8 février 2017) sur une position des Peshmergas au Sinjar.
Le 9 février, l'armée irakienne neutralise deux VBIED dans deux des quartiers à l'est. La 9ème division rencontre une cellule de l'EI à Kuba et tue quatre hommes équipés de gilets explosifs. Les bombardements de mortiers, de roquettes et de drones de I'organisation terroriste sont si intenses que le nettoyage des décombres doit être stoppé; un couvre-feu est en vigueur au nord-est où les bombardements sont les plus intenses. Les frappes aériennes de la coalition et les tirs d'artillerie irakiens tuent ou blessent aussi de nombreux civils à l'ouest. C'est ce jour-là que la propagande djihadiste sort la septième vidéo sur la bataille de Mossoul, la première qui ne soit pas consacrée complètement aux combats, mais à un appel au meurtre des clercs sunnites des pays de la coalition.
Le 10 février, un kamikaze se fait sauter dans un restaurant de Zuhur, tuant quatre personnes et en blessant quinze. Un VBIED explose près de la base de la 35ème brigade à Noor, faisant cinq morts et neuf blessés. Un troisième kamikaze est tué dans les quartiers nord. Asaib Ahl al-Haq accuse la milice de Nujaifi et les Kurdes d'aider les combattants de l'EI à s'infiltrer dans les quartiers est... Une vidéo Amaq de l'EI montre l'attaque du village de Hajaf près de Tal Abtah, contre les miliciens chiites, avec au moins un véhicule blindé improvisé. Un reportage photo montre le bombardement d'un véhicule par un drone à Mossoul.
Un Humvee avec mitrailleuse Type 77/85 (12,7 mm) en tourelle de l'EI détruit par les miliciens chiites à l'ouest de Mossoul.
Le lendemain, deux kamikazes sont encore tués dans les quartiers est. Le chef d'état-major de l'armée irakienne déclare qu'il faudra encore un mois pour sécuriser ces quartiers. L'EI attaque encore les miliciens chiites vers Tal Abtah, ce qui est très risqué pour lui étant donné que le terrain est complètement découvert, ce qui le rend vulnérable aux frappes aériennes. Les Américains annoncent la mort de Rachid Kassim, le Franco-Algérien qui aurait piloté la majorité des attentats ou tentatives d'attentats en France en 2016, tué par une frappe de drone. Dans les camps de réfugiés, des tensions se créent avec les familles dont des membres servent encore Daech.
Le 12 février, les djihadistes lancent une attaque sur trois axes contre les miliciens chiites à l'ouest de Mossoul (qui dure jusqu'au 14) et une autre au sud. Quelque 17 kamikazes ou VBIED sont utilisés: le Hashd déclare que l'EI tente de s'ouvrir un chemin vers la Syrie. L'Etat islamique engage plusieurs chars dans l'opération (deux T-55; on se rappelle que l'EI avait déjà engagé des chars en pour contre-attaquer vers Tal Afar cette fois le 22 décembre dernier). Un poste de la police fédérale dans le district de Hammam al-Alil est également assailli (un tué, six blessés). L'EI continue ses frappes de drones, de mortiers, et ses tirs de snipers sur l'est de Mossoul. Le commandement annonce que les troupes sont en place pour attaquer les quartiers ouest.
Le 13 février, la police fédérale commence à nettoyer le secteur au sud de Mossoul le long du fleuve Tigre. Les miliciens chiites libèrent encore deux villages vers Tal Afar. Quatre VBIED sont encore utilisés par l'EI dans le secteur et une journaliste algérienne est blessé par un tir de sniper (ou l'explosion d'un VBIED). Le groupe salafiste attaque encore la police fédérale à Hammam al-Alil et Albu Saif. Deux kamikazes se sont fait exploser sur un marché à l'est de Mossoul, en plus des tirs de mortiers, roquettes et de drones qui continuent.
Un BMP-1 de l'EI, avec blindage SLAT sur les flancs et la tourelle, capturé par la milice chiite Kataib al-Imam Ali.
Le 14 février, 24 combattants djihadistes qui traversent de nuit le Tigre au sud-est de Mossoul sont tués après un combat avec la Golden Division. Les habitants des quartiers est se plaignent encore de pillages commis par des soldats ou des policiers. L'EI attaque de nouveau les miliciens chiites à Tal Abtah. A l'ouest, l'organisation terroriste fait sauter la cour fédérale d'appel et à Badoush, 15 maisons appartenant à des policiers. Un commandant de la Golden Division explique que seul le mauvais temps retarde maintenant l'assaut des quartiers ouest.
Le 15 février, un kamikaze de 14 ans est arrêté à Noor, mais un autre se fait sauter sur un marché de Zahra, faisant 10 morts et trois blessés. L'ONU cesse son activité dans les quartiers est en raison des tirs et frappes de drones de l'EI. Un colonel de la police pense que la sécurité des quartiers est ne peut être assuré en parallèle de l'attaque sur l'ouest de la ville. Plus de 200 personnes ont été tuées par les tirs des djihadistes dans la deuxième semaine de février. Deux kamikazes se sont fait exploser à un checkpoint à Tal Abtah tuant cinq miliciens chiites.
Le 16 février, outre les frappes de drones et de roquettes, un kamikaze est abattu avant d'avoir pu se faire exploser et un autre est arrêté. Human Rights Watch, dans un nouveau rapport, souligne que les miliciens chiites détruisent et pillent des habitations dans les secteurs libérés au sud-ouest de Mossoul; de même, l'armée et la police auraient fait la même chose à Qaraqosh au sud-est. La wilayat Ninive publie un reportage photo sur une frappe de drone dans le quartier de Rashidiya, au nord de Mossoul. L'EI utilise aussi un canon sans recul SPG-9 pour harceler les positions irakiennes à l'Est.
Pour donner plus de "muscle" aux milices de la mobilisation populaire contre l'EI, cet atelier irakien remet en état des chars T-55 et T-72 "sous cocon" de l'époque de Saddam Hussein.
Le 17 février, l'EI attaque à nouveau les miliciens chiites près de Tal Afar, autour d'Ain Hassan. Le groupe, de fait, prépare encore les combats dans la partie ouest de la ville: outre le réseau de tunnels, des trous sont percés dans les habitations pour faciliter le déplacement à l'abri des combattants. Des meurtrières sont creusées pour les snipers. La coalition bombarde les quartiers industriels à l'est de la moitié ouest de Mossoul qui fabrique les VBIED et IED. L'EI, comme l'armée irakienne, ne pourra pas engager autant de véhicules dans les rues étroites de la moitié ouest de la ville; les VBIED seront donc probablement moins utilisés que les kamikazes à pied. Les caches d'armes sont dissimulées dans les bâtiments religieux, les écoles, les hôpitaux. A l'Est, un reportage évoque un orphelinat tenu par l'EI à Zuhur, où des enfants chiites et yézidis ont été endoctrinés dans la haine de leur communauté, avant de subir un entraînement militaire à Tal Afar.
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