Beyrouth : la reconstruction ne se fera pas sans la France, mais pour quel but ?
Jeudi 6 aout, le président de la République française était le premier chef d’Etat étranger à se déplacer au Liban après l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth.
Deux jours après la terrible explosion, qui a ravagé Beyrouth et mis à terre un pays déjà au bord de l’explosion, le président de la République, Emmanuel Macron, a effectué un voyage officiel. En ce jeudi 6 aout, sa présence est remarquée et ne passe pas inaperçu. Non seulement, il est le premier chef d’Etat étranger à se rendre sur place, mais il devance même les figures politiques nationales, qui redoutent de devoir affronter la colère du peuple libanais.
Le président de la République, un acteur du futur du Liban ?
Gangréné par un véritable système de cartel, le Liban était, avant l’explosion du 4 aout, en proie à de virulentes contestations. Le pouvoir était dénoncé comme corrompu et incapable, et depuis mardi dernier, le peuple libanais a fait entendre sa volonté de porter lui-même un véritable et profond changement.
C’est ce qu’était venu dire Emmanuel Macron à un peuple révolté et affecté par l’ampleur du désastre. Non seulement, le président de la république française a rappelé les liens indéfectibles qui unissaient les deux pays, mais il a tenu à souligner que la France serait présente pour cette nouvelle étape du développement libanais.
Il a répondu aux attentes des libanais en expliquant avec force, que la France n’avait pas l’intention d’intervenir
« Pour donner des chèques en blanc à des systèmes qui n’ont plus la confiance de leur peuple. «
Populiste pour certains avec une tentation d’interventionnisme, populaires pour d’autres qui voient un soutien de la France à la poursuite constructive de la contestation populaire, le Président de la République a marqué l’esprit des libanais et même de la classe politique du pays. Les prochaines semaines indiqueront quelle voie va suivre la France dans le monde d’après souhaité par l’écrasante majorité des libanais.
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