Birmanie : des milliers de personnes fuient les combats dans le nord

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Par AFP - Rangoun
Publié le 28 avril 2018 - 13:35
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Des réfugiés qui ont fui les combats entre l'armée birmane et des insurgés, le 21 janvier 2017 à Waimaw, dans l'Etat de Kachin
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© Hkun LAT / AFP/Archives
Des réfugiés qui ont fui les combats entre l'armée birmane et des insurgés, le 21 janvier 2017 à Waimaw, dans l'Etat de Kachin
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Des milliers de personnes ont fui la reprise des combats entre l'armée birmane et des insurgés dans le nord reculé du pays, a déclaré vendredi un fonctionnaire de l'ONU.

Plus de 4.000 personnes ont été déplacées au cours des trois dernières semaines dans l'État de Kachin, le plus au nord de la Birmanie, près de la frontière avec la Chine, a déclaré à l'AFP Mark Cutts, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Ces chiffres ne comprennent pas les quelque 15.000 personnes qui ont fui depuis le début de l'année et les plus de 90.000 vivant dans des camps de déplacés dans les Etats de Kachin et de Shan depuis qu'un cessez-le-feu entre le gouvernement et la puissante Armée pour l'indépendance de Kachin a été rompu en 2011.

"Nous avons reçu des rapports d'organisations locales disant qu'il y a encore beaucoup de civils qui restent piégés dans les zones touchées par le conflit", a dit M. Cutts, pour lequel "notre plus grande préoccupation est la sécurité des civils".

L'OCHA n'a pas été en mesure de vérifier les informations selon lesquelles des civils auraient été tués au cours des récents combats.

Outre la crise des Rohingyas dans la partie occidentale de la Birmanie, majoritairement bouddhiste, le nord du pays est également le théâtre d'affrontements impliquant d'autres minorités ethniques.

Les zones frontalières de la Birmanie sont instables depuis l'indépendance à la domination coloniale britannique en 1948, et s'y déroulent de nombreuses insurrections avec des milices locales et des opérations de trafic de drogue.

Les groupes armés ethniques exigent plus d'autonomie et de contrôle.

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a déclaré que faire la paix était sa priorité lorsqu'elle a pris ses fonctions en 2016, après des décennies de régime militaire, mais les progrès sont lents.

Des groupes de défense des droits de l'Homme affirment que l'armée a intensifié sa campagne dans les régions reculées de la Birmanie lors de la crise des Rohingyas, qui a vu quelque 700.000 personnes s'enfuir au Bangladesh.

Les États-Unis et l'ONU ont qualifié la répression militaire de nettoyage ethnique, la Birmanie affirmant elle seulement se défendre contre les insurgés rohingyas.

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