COP21 : Laurent Fabius demande "d'accélérer" les travaux
Au deuxième jour des négociations entre les 195 pays participants à la COP21, le travail de l'ombre diplomatique se poursuit en coulisses. Pour autant, il semble que les discussions prennent du retard en vue de présenter un accord global sur le réchauffement climatique.
La question de l'inégalité entre pays riches et pauvres est au cœur des discussions. "Il faut qu'il y ait de la solidarité, pas uniquement financière, aussi humaine et technologique", a estimé ce mercredi un délégué de la Côte d'Ivoire, à l'issue d'une réunion de tous les pays africains. "Nous devons passer à la phase concrète, la phase active".
Une opinion partagé par le président de la COP21, Laurent Fabius lors d'une conférence de presse commune donnée avec la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) Christiana Figueres.
Le ministère des Affaires étrangères français a appelé les négociateurs des 195 pays à "accélérer" leurs travaux. "Mon message est tout à fait clair: il faut accélérer le processus parce qu’il nous reste beaucoup de travail", a-t-il déclaré. "Des formules de compromis doivent être dégagées le plus rapidement possible, les chefs d’Etat et de gouvernement nous ont donné lundi un mandat sans ambiguïté, nous devons réussir. Il y a une exigence de succès qui pèse sur nous", a-t-il insisté, rappelant qu’un "projet d’accord" devait lui être remis samedi à midi.
Les pays en développement insistent pour que l'aide financière des pays industrialisés, pour faire face au changement climatique, monte en puissance, un point essentiel selon eux du futur accord de Paris.
Selon l'ONG Oxfam, "le changement climatique est intrinsèquement lié aux inégalités économiques: c'est une crise induite par les émissions de gaz à effet de serre des nantis qui frappe le plus durement des pauvres".
Dix pour cent des habitants les plus riches de la planète sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2, alors que la moitié la plus pauvre du globe n'est responsable que de 10% des rejets polluants, assure Oxfam.
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