COP21 : les négociations avancent mais lentement
Depuis le lundi 7 décembre, une centaine de ministres de l’Environnement, de l’Energie et des Affaires étrangères (selon le choix des pays) se relaient à la tribune de l’assemblée pour formuler le même vœu de conclure, vendredi prochain au soir, un accord répondant au "défi universel, essentiel et existentiel qu’est le changement climatique", selon les mots du président de la COP21, Laurent Fabius.
Pour trouver un accord, 14 facilitateurs ont été désignés par le président de la COP21. Leur mission est de fluidifier les négociations. "Il reste beaucoup de travail, mais l'esprit est positif", a déclaré le ministre des Affaires étrangères. "Onze pays européens, c'est une première, vont probablement se mettre d'accord sur une taxe sur les transactions financières. C'est un premier pas qui permettra d'être ajouté aux engagements de financement", s'est réjoui Nicolas Hulot. Vendredi 11 décembre à 18 heures, la COP21 espère conclure un accord universel et contraignant pour sauver l'environnement.
Si tous les ministres semblent faire preuve de bonne volonté, les négociations, à l'image de celles de la semaine dernière, avancent lentement, notamment au sujet des énergies renouvelables. De nombreux pays sont très dépendants des énergies fossiles pour leur économies et militent pour que ces dernières sont conservées le plus longtemps possible. De leur côté, les pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique appellent à ce que l'accord de Paris mentionne un objectif de 100% d'énergies renouvelables d'ici 2050. Sans succès pour l'instant.
Première bonne nouvelle dans le ciel du Bourget, les émissions de CO2 (principal gaz à effet de serre) issues de la combustion d’énergies fossiles se sont stabilisées en 2014 et devraient baisser légèrement –d’environ 0,6%– en 2015, selon une étude parue dans la revue Nature Climate Change parue ce mardi.
Ségolène Royal a présenté ce mardi 8 le projet français de micro-satellite MicroCarb, développé par le Centre National d’Études Spatiales (CNES) et financé par l’État français, en accord avec Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’objectif de MicroCarb est de cartographier, à l’échelle planétaire, les sources et puits du principal gaz à effet de serre: le CO2. Cette mission prévoit le lancement d’un micro-satellite en 2020.
La démarche vise à déterminer comment agissent les principaux puits de carbone de notre planète - les océans et des forêts tropicales - et à les cartographier. Elle permettra de mesurer dans le même temps combien de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) sont émises par les villes, la végétation et les océans.
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