Donald Trump improvise une conférence de presse et fait quelques annonces lors d'un discours décousu (VIDEO)
Après la démission de deux membres de son gouvernement en trois jours, Donald Trump a improvisé une conférence de presse jeudi 16 à la Maison-Blanche. S'en est suivie une heure et demie de tirades anti-médias mais aussi quelques annonces et commentaires sur la situation actuelle de son gouvernement.
"Demain, tous les médias diront que j'attaque et que je divague sur la presse. Mais je ne le fais pas, je dis juste que vous êtes malhonnêtes" a lancé Donald Trump au parterre de journalistes. Celui qui était venu pour "faire passer (son) message directement au peuple" a aussi fait passer un message à la presse: selon lui, les médias traditionnels sont un parti de l'opposition qui ont pour habitude de propager de "fausses informations".
Il a profité de cette conférence de presse pour démentir les liens entre son équipe et les services de renseignement russes: selon lui, tout est faux et les informations découvertes ont été fabriquées "pour compenser la défaite des démocrates, et la presse joue le jeu".
Il a par ailleurs défendu son conseiller démissionnaire à la Sécurité nationale, Michael Flynn, qui "faisait juste son travail" mais qui s'est tout de même retiré lundi 13 après que la presse ait révélé qu'il avait eu des contacts avec l'ambassadeur de la Russie à Washington.
Il a assuré que les "fuites criminelles" allaient cesser avec sa nouvelle équipe et son administration qu'il dit "bien réglée". Son gouvernement n'est pourtant toujours pas au complet après le retrait de Michael Flynn et celui d'Andrew Puzder mercredi 15, lui qui avait été nommé secrétaire au Travail par le président.
De plus, Robert Harward a refusé de remplacer Michael Flynn au poste de conseiller à la Sécurité nationale. Cet ancien amiral a évoqué des raison familiales mais aussi financières: "cette fonction requiert d'être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et de bien le faire. Je ne pouvais pas actuellement m'engager". Mais d'autres personnes évoquent qu'un désaccord profond avec la politique menée par Donald Trump serait à l'origine de ce refus. L'ancien poste de Michael Flynn est donc toujours vacant.
Les journalistes présents lors de la conférence de presse se sont aussi vu annoncer qu'un nouveau décret anti-immigration verrait le jour la semaine prochaine. Celui du 27 janvier 2016 est actuellement bloqué par des magistrats fédéraux. Il a promis un second décret "très complet, pour protéger le pays".
La réforme de l'Obamacare verra elle le jour "début ou mi-mars". Donald Trump a toujours été très hostile à cette loi sur l'assurance santé initiée par Barack Obama et il avait promis de l'abroger durant sa campagne.
Un mois après sa prise de fonction, Donald Trump ne parvient toujours pas à gouverner comme il l'entend: son équipe n'est toujours pas au complet, les liens entre certains membres de son équipe et la Russie ont été soulevés par le New York Times et sa vision de la politique internationale est encore très floue, même si les hauts cadres de l'administration américaine essaient de rassurer les alliés des Etats-Unis (le chef du Pentagone affirmait à l'Otan qu'il restait "un socle fondamental" pour son pays, alors que Trump juge l'alliance "obsolète").
Le 45e président des Etats-Unis doit en plus faire face à une cote de popularité en berne: seulement 40% des Américains ont une opinion favorable de Donald Trump selon un sondage de la chaine CBS.
(Voir un extrait de la conférence de presse de Donald Trump le mercredi 16)
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