Elections présidentielles et législatives en Centrafrique

Auteur(s)
MM
Publié le 30 décembre 2015 - 18:50
Image
élections centrafrique
Crédits
©Issouf Sanogo/AFP
Les électeurs centrafricains sont appelés aux urnes ce mercredi.
©Issouf Sanogo/AFP
Les bureaux de vote ont ouvert ce mercredi en République centrafricaine pour des élections présidentielles et législatives qui visent à rétablir la règle démocratique dans un pays divisé où les violences communautaires ont fait des milliers de morts.

Mettre fin à trois années de violences communautaires et religieuses sur fond de guerre civile. Voilà l'objectif de l'élection présidentielle et législative qui se déroule ce mercredi 30 en République centrafricaine. Deux millions d'électeurs sont appelés aux urnes à choisir un président et 140 députés.

Pour la magistrature suprême, 30 candidats ont été sélectionnés parmi lesquels figurent les anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé (1999-2001), soutenu par le parti de l'ex-président François Bozizé, et Martin Ziguélé (2001-2003). Ce dernier a reçu mardi 29 un soutien de poids avec le ralliement à sa cause d'une grande partie des milices chrétiennes "anti-balaka".

Les membres ou anciens membres du gouvernement de transition, au premier rang desquels la présidente intérimaire Catherine Samba-Panza, en place depuis 2014, n'ont pas été autorisés à se présenter. Les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia ont été également exclu du scrutin. Le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia, a précipité le pays dans un cycle de violences intercommunautaires qui a culminé fin 2013 par des massacres et le déplacement de centaines de milliers de personnes, plongeant ce pays pauvre d'Afrique centrale dans une profonde crise.

Djotodia avait finalement été contraint à la démission en 2014 suite intervention militaire internationale sous la conduite de la France (opération Sangaris), ancienne puissance coloniale.

A Bangui, la sécurité a été renforcée en cette journée électorale. Les casques bleus patrouillent en ville et se postent à l’entrée des centres de vote. Les militaires de l’opération Sangaris sont également visibles, tout comme d’ailleurs les forces de défense et de sécurité centrafricaines. En effet, le spectre du référendum du 13 décembre dernier plane sur la capitale centrafricaine. Au cours de ce scrutin, de nombreuses bandes armées s'étaient affrontées, provoquant la mort de nombreuses personnes. Le désarmement des différentes factions, qui n'a pu être mené à bien avant les scrutins de ce mercredi, sera un des grands défis du futur président.

Un éventuel et probable second tour est prévu le 31 janvier.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.