Enlèvement de Claudia Priest en Centrafrique : ce que l'on sait de l'affaire
Deux personnes dont une humanitaire française de 67 ans, Claudia Priest, ont été victimes d'un rapt à Bangui, capitale de la République centrafricaine, lundi 19. Les kidnappeurs seraient, selon toute vraisemblance, des membres des milices chrétiennes d'auto-défense, les anti-balaka, réputés pour leur violence. Cette force paramilitaire s'est crée en réponse aux exactions commises par les combattants musulmans de la Séléka menés par Michel Djotodia qui ont renversé le régime du président Bozizé en mars 2013.
Cet enlèvement survient alors que dimanche 18, un des chefs des anti-balaka a été arrêté dans le nord du pays et a été remis aux forces internationale de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique). Le "général Andjilo", de son vrai nom Rodrigue Ngaïbona, était recherché pour des massacres et des exactions commis par ses hommes contre des populations de confession musulmane. Les anti-balaka responsables du rapt demandent la libération de leur chef en échange de l'humanitaire française.
Selon les premières informations disponibles, l'humanitaire française et le religieux centrafricain enlevés circulaient à bord d'un 4x4, qui transportait des médicaments, lorsqu'ils ont été braqués par un groupe de quatre hommes armés de Kalachnikov lundi matin vers 8h locales (9h heure de Paris) à Bangui. Le frère centrafricain a été libéré peu après son rapt dans le nord-est de Bangui, fief des anti-balaka.
La Française de 67 ans, Claudia Priest, effectuait en Centrafrique une mission humanitaire, financée par l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé) qui apporte son soutien à des villages de RCA en matière de santé et d’éducation. Elle devait quitter le pays le lendemain de son enlèvement.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a appelé à "libérer au plus tôt" la femme enlevée, soulignant que "la France déplore cet acte contraire au droit humanitaire". L'archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, d'ordinaire respecté par la population chrétienne, a entamé des négociations avec les ravisseurs.
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