Hongrie : échec du référendum antiréfugiés de Viktor Orban
C'est pourtant à 98,3 % que les Hongrois ont voté contre les relocalisations de réfugiés au sein de l'Union européenne. Moins de 40% des Hongrois se sont présentés aux urnes dimanche 2 pour répondre à la question "Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois?". Les votes exprimés n'ont représentés que 40% des inscrits, or ils devaient représentés au moins 50% pour que le scrutin soit valide, rappelle Le Monde.
Orban ne baisse pas les bras pour autant et refuse d'y voir un échec. "L'Union Européenne ne pourra pas imposer sa volonté à la Hongrie" a déclaré le Premier ministre, et compte bien proposer "un changement constitutionnel pour refléter la volonté du peuple". D'après lui le taux d'abstention est secondaire, et ces chiffres parlent d'eux-mêmes.
La Hongrie devait accueillir près de 1.300 migrants en vertu du plan de répartition de 160.000 demandeurs d'asiles adopté il y a un an par les 27, afin de soulager la Grèce et l'Italie. Avec ce référendum, les autorités du pays espéraient se libérer de toute obligation envers les migrants.
Sur la scène internationale le référendum est une défaite. Ayant mené une campagne de peur où l'immigration était associée à la violence et au terrorisme, les responsables hongrois n'ont à ce jour aucune intention de relocaliser le moindre réfugié.
Le Jobbik, rival du parti de Viktor Orban en vue des législatives 2018, appelle à la démission du Premier ministre, qualifiant le référendum de "fiasco". La gauche et les ONG de défense des droits de l'Homme avaient appelé au vote nul des Hongrois, et semblent avoir été entendus.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.