Irak : le gouvernement chiite tente de reprendre la ville de Ramadi à l'Etat islamique
Après la prise de la ville de Tikrit, ancien fief de Saddam Hussein, des mains des djihadistes de l'Etat islamique (EI) par les forces gouvernementales appuyées par la coalition internationale le 31 mars dernier, les officiels irakiens annonçaient que la route de Mossoul, bastion de l'EI dans le nord du pays, étaient ouverte. Tout semblait laisser croire à une défaite prochaine des djihadistes.
Toutefois la situation s'est brutalement inversée. Les combattants du groupe terroriste ont infligé un revers sans précédent aux forces gouvernementales irakiennes en s'emparant au cours du week-end de la ville de Ramadi, la capitale de la province désertique d'al-Anbar située à peine 110 km à l'ouest de Bagdad, la capitale.
Environ 500 personnes ont trouvé la mort dans les combats d'une grande violence, des vagues attentats-suicides préparant les offensives terrestres des djihadistes, qui ont également jeté sur les routes près de 8.000 personnes qui fuient les exactions de l'Etat islamique.
La proximité des djihadistes avec la capitale irakienne a poussé le gouvernement d'Haider al-Abadi à prendre des décisions radicales. Des milices chiites convergaient ce lundi sur Ramadi pour apporter leur soutien aux forces gouvernementales qui tentent de reprendre cette ville stratégique. Le déploiement de miliciens chiites dans cette région à grande majorité sunnite fait craindre de nouvelles tensions religieuses et communautaires.
Une situation difficile pour le gouvernement irakien alors que, dans le même temps, les troupes loyales à Bachar al-Assad ont réussi à repousser les hommes de l'Etat islamique qui tentaient de s'emparer de Palmyre en Syrie.
En déplacement en Corée du Sud, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a dit avoir confiance dans la possibilité de reprendre Ramadi dans les prochaines semaines. "J'ai une confiance absolue dans le fait que dans les jours à venir, les choses seront inversées", a-t-il dit.
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