La Hongrie veut construire un mur sur toute sa frontière avec la Serbie pour bloquer les migrants

Auteur(s)
DD.
Publié le 18 juin 2015 - 18:22
Image
mur-barbelés
Crédits
©Niels Kliim/Flickr
Le mur pourrait s'étendre sur les 175 kilomètres e la frontière serbo-hongroise
©Niels Kliim/Flickr
La Hongrie s'inquiète d'une recrudescence du nombre de migrants transitant sur son territoire. Elle souhaite opter pour une solution radicale: un mur, qu'elle espère infranchissable, pour empêcher leur progression.

C’est une solution pour le moins radicale qu’envisage la Hongrie pour empêcher le flot de migrants transitant par la Serbie de rentrer sur son territoire. Budapest souhaite en effet bâtir un "mur" de quatre mètres de hauteur sur les 175 kilomètres de frontière commune entre ce pays de l’Union européenne et le pays issu de l’ex-Yougoslavie.

La Hongrie affirme en effet crouler sous les migrants et les demandeurs d’asile. Selon ses dirigeants, le pays aurait vu affluer 54.000 migrants sur son sol depuis le début de l’année alors que, à titre de comparaison, ce chiffre n’était que de 2.000 il y a trois ans… pour toute l’année.

Le projet semble en tout cas sérieux dans l’esprit des autorités hongroises puisque les travaux préparatoires de la clôture, annoncés par le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, doivent être achevés la semaine prochaine. Belgrade a déjà exprimé son indignation, les autorités déclarant que la Serbie "ne dressera pas des murs" entre elle et la Macédoine ou la Bulgarie, pays par lesquels passent les migrants après avoir le plus souvent débarqué en Grèce.

La Commission européenne a elle aussi fait part de sa vive protestation face à ce projet considérable. "Nous n'avons que récemment abattu des murs en Europe, nous ne devrions pas nous mettre à en construire de nouveaux", a notamment déclaré Natasha Bertaud, l’une des porte-parole de la Commission, indiquant que les autorités européennes ne croient pas à ce mode de régulation des migrations, qui n’a pas donné de résultats satisfaisants dans les enclaves de Ceuta et Melilla, ou en Grèce, où des tentatives similaires ont déjà été faites.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.