L'Union européenne va lancer l'opération Navfor Med contre les passeurs de migrants en Méditerranée
L'objectif affiché par Bruxelles est de "casser" l'activité des trafiquants d'être humains en mer Méditerranée. L'opération, baptisée Navfor Med, a pour but de faire cesser la tragédie humanitaire des migrants illégaux qui meurent dans des embarcations de fortune en tentant de rejoindre l'Italie depuis la Libye. Plus de 1.700 d'entre eux ont déjà perdu la vie depuis le début de l'année 2015.
Cette mission sans précédent va impliquer le déploiement de bâtiments de guerre et d'avions de surveillance des armées européennes au large de la Libye, devenue la plate-forme majeure du trafic.
Elle requiert un accord des Nations unies et ne sera véritablement lancée qu'en juin. Mais elle doit être formellement décidée ce lundi par les 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE après une réunion avec leurs homologues de la défense. "Je n'ai constaté aucune résistance politique majeure", a affirmé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui s'est rendu à New York pour plaider sa cause. Toutefois plusieurs diplomates européens soulignent que la Russie, membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU et disposant d'un droit de veto, pourrait montrer des réticences, en particulier si cette résolution comporte de référence à la destruction des navires.
La France, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni ont d'ores et déjà promis de fournir des bâtiments de guerre de leur marine pour mener à bien ces opérations. La Pologne et la Slovénie engageraient des avions de surveillance ou des hélicoptères, selon des sources diplomatiques. Un temps envisagée, aucune opération militaire terrestre en territoire libyen ne sera menée, a assuré Federica Mogherini.
Si l'Union européenne progresse dans la réponse militaire à apporter à la crise des migrants, le front des pays hostiles à une répartition des demandeurs d’asile entre pays européens grossit. Après la Hongrie et le Royaume-Uni, la France et la Pologne se sont aussi opposées à un système de quotas contraignants.
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