Personnes transgenres : Trump veut revenir sur la politique d'Obama
La Maison Blanche a laissé entendre mardi qu'elle se préparait à faire marche arrière sur la position adoptée par l'ancien président Barack Obama concernant les personnes transgenres et les W.-C. auxquels elles doivent avoir accès.
L'ancien gouvernement dirigé par M. Obama avait émis une circulaire demandant au système public de l'éducation de laisser les élèves utiliser les toilettes et les vestiaires sportifs selon le sexe auquel ils s'identifient, et non selon leur sexe de naissance.
Dans ce qu'on a surnommé "la bataille des toilettes", cette position avait été saluée comme une avancée par des organisations progressistes et des associations de défense des personnes transgenres.
Elle a au contraire été violemment combattue par une douzaine d’États républicains, qui ont saisi la justice contre l'administration centrale. Cette affaire sensible, très chargée politiquement, sera examinée le 28 mars par la Cour suprême des États-Unis.
Mardi, Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, a annoncé que le gouvernement travaillait à de nouvelles directives concernant les personnes transgenres. "C'est une question sur laquelle se penchent les ministères de la Justice et de l’Éducation", a déclaré M. Spicer.
"C'est une question qui concerne les États", a-t-il ajouté, en prenant la position inverse de celle de Barack Obama, qui avait au contraire jugé l'intervention fédérale nécessaire pour protéger les droits d'enfants transgenres scolarisés dans des États conservateurs.
Les directives fédérales de M. Obama avaient été vues par les Américains les plus à droite comme une ingérence dans leurs affaires scolaires locales et un abus de pouvoir de la Maison Blanche.
Ils avancent deux arguments principaux, l'un religieux, l'autre sécuritaire. "Pas d'homme dans les toilettes des filles", martèlent-ils sur les réseaux sociaux ou dans les rassemblements.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.