Syrie : 2015 a été "la pire" année pour les civils
L'année 2015 a été catastrophique pour les Syriens, affirment vendredi des organisations humanitaires qui appellent les puissances occidentales et la Russie à agir pour que l'espoir renaisse dans ce pays ravagé par cinq ans de guerre.
"La cinquième année du conflit en Syrie a été la pire pour la population: les parties belligérantes ont continué à semer le chaos, ont de plus en plus entravé (l'acheminement de) l’aide humanitaire et multiplié les sièges de villes", notent 30 associations internationales comme Oxfam, le Norwegian Refugee Council (NRC), CARE International, ainsi que des organisations syriennes comme la Syrian-American Medical Society (SAMS).
"La Russie, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni doivent à présent préserver la lueur d’espoir que le cessez-le-feu apporte à la population civile, au lieu de mettre de l’huile sur le feu", ajoutent-elles en référence à la cessation des hostilités entrée en vigueur le 27 février à l'initiative de Washington et Moscou.
Dans un rapport intitulé "De l'huile sur le feu", elles affirment que ces quatre pays, membres du Conseil de sécurité des Nations unies et du Groupe international de soutien à la Syrie, "pourraient contribuer de manière déterminante à mettre fin aux souffrances en Syrie mais au lieu de cela, ils ont, à des degrés divers, affaibli leurs propres engagements par des actions militaires directes, des soutiens militaires et politiques à leurs alliés respectifs et des pressions diplomatiques inappropriées".
Pour ces organisations, "les dirigeants mondiaux se trouvent face à un défi colossal. Ils doivent assurer que les combattants, ceux-là même que nombre de pays ont contribué à armer, fassent taire les armes".
"Ils doivent poursuivre un processus politique global qui mette fin à cette tragédie entachant le monde depuis cinq ans. Nous espérons que l’élan de bonne volonté que nous avons vu ces derniers jours conduira à de plus grandes choses pour le peuple syrien", explique Jan Egeland, secrétaire général du NRC.
"Si la poursuite des terribles violences doit être principalement imputée aux parties au conflit, la responsabilité de préserver l’espoir, au lieu d’attiser les violences, incombe également à leurs soutiens internationaux. Il est à présent temps de voir l’effet des pressions diplomatiques pour ramener la paix en Syrie", estime Mark Goldring, directeur général d’Oxfam Grande-Bretagne.
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