Sécu : la suppression du régime étudiant est une "piste étudiée"
La suppression du régime de sécurité sociale des étudiants fait partie des "pistes étudiées" par le gouvernement, qui souhaite réformer leur offre de soins et fera des "propositions" en ce sens dans les prochaines semaines, ont annoncé jeudi les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur.
Dans un communiqué commun, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal indiquent qu'une "réflexion globale sur l'amélioration de l'offre de soins aux étudiants" est actuellement menée.
"La suppression du régime de sécurité sociale des étudiants (RSSE) fait partie des pistes étudiées, de nombreux rapports ayant montré qu'il tendait à complexifier l'accès aux soins", expliquent-elles.
Elles étudient "actuellement toutes les modalités qui permettront d'intensifier les actions de prévention et d'améliorer l'accès, l'offre et le coût des soins des étudiants".
Mercredi, des mutuelles étudiantes s'inquiétaient d'une probable "bascule" du régime des étudiants vers le régime général, une réforme qualifiée d'"accident industriel" par le président du groupe de mutuelles étudiantes régionales EmeVia, Ahmed Hegazy.
Selon M. Hegazy, qui a participé mardi à une réunion entre les ministères et des mutuelles, un "amendement" au projet de budget de la sécu (PLFSS) pour 2018 a été évoqué au cours de la rencontre.
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis "de confier" au régime général "la gestion du régime d'assurance maladie obligatoire de tous les étudiants" non rattachés à celui de leurs parents.
La sécu des étudiants (leur assurance maladie de base) a été déléguée en 1948 à la Mnef, devenue la LMDE, puis, à partir de 1972, à une dizaines de mutuelles régionales, qui proposent par ailleurs des offres de complémentaires santé.
Handicapée par une dette colossale et de nombreuses défaillances, la LMDE a ainsi été adossée en octobre 2015 à l'Assurance maladie pour la couverture de base de ses affiliés.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.