La dernière grève des pilotes d'Air France aurait coûté 330 millions d'euros à la compagnie aérienne, selon son bilan trimestriel publié ce mercredi.
Les pilotes auront coûté cher à Air France cette année. Et pas à cause de leurs salaires que certains trouvent trop élevés. Mais leurs deux semaines de grève fin août et début septembre ont sérieusement pesé sur les comptes de la compagnie aérienne.
Air France-KLM a en effet publié mercredi matin ses chiffres du troisième trimestre. Le résultat d'exploitation aurait été amputé de 330 millions d'euros par le mouvement social, d'après la compagnie. Et cela devrait encore se faire sentir le trimestre prochain. Un coup qui vient s'ajouter aux conséquences de la crise économique et à la concurrence des compagnies low cost. Air France espérait pourtant cette année retrouver un certain équilibre. D'ailleurs, hors impact de la grève, le chiffre d'affaires reste stable (+0,2%), mais en en tenant compte, il chute de près de 7%, à 6,69 milliards d'euros.
Selon le président de la compagnie Pierre-François Riolacci, il est nécessaire de mettre en place une "gestion rigoureuse" qui pourrait passer par la commande d'Airbus A350 au lieu des A380 plus chers. Pierre-François Riolacci a cependant écarté les rumeurs de licenciements massifs qui circulaient dans la presse néerlandaise.
La grève des pilotes avait été lancée pour lutter contre le projet de développement de la filiale low cost d'Air France, Transavia. Le projet impliquait notamment que les pilotes et équipages soient traités en fonction du droit du travail du pays où ils résidaient. Plus de 50% des vols du géant français avaient dû être annulés durant cette contestation. Air France avait enterrer le projet Transavia Europe, concentrant ses projets de vols low cost sur la France.