Areva : le groupe pourrait supprimer entre 5.000 et 6.000 postes dans le monde

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AZ
Publié le 07 mai 2015 - 17:03
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Le groupe Areva.
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©Philippe Wojazer/Reuters
Le groupe Areva a annoncé, ce jeudi, une très forte réduction de ses frais de personnel dans le cadre de son plan d'économies
©Philippe Wojazer/Reuters
Dans le cadre de son plan de sauvetage, Areva a annoncé ce jeudi son intention de réduire ses frais de personnel de l'ordre de 15% en France et de 18% au niveau mondial. Une décision qui risque d'entraîner la suppression de 5.000 à 6.000 emplois dans le monde dont 3.000 à 4.000 en France.

Les salariés d'Areva connaissent enfin l'ampleur du plan de restructuration. Le géant français du nucléaire, qui a enregistré des pertes de 4,83 milliards d'euros en 2014, a annoncé, ce jeudi, une très forte réduction de ses frais de personnel dans le cadre de son plan d'économies. "Areva vise une réduction de ses frais de personnel de l'ordre de 15% en France et de 18% au total au niveau mondial", a indiqué le groupe dans un communiqué, ajoutant que "l'impact précis en terme d'emploi fera l'objet de discussions avec les organisations syndicales". Au total, entre 5.000 et 6.000 postes seraient menacés dans le monde dont 3.000 à 4.000 en France. Cette fourchette a été confirmée par le directeur des ressources humaines du groupe, François Nogué.

Pour ce groupe qui n'a jamais encore connu de réduction d'effectifs de son histoire, il s'agit d'une grande première. En grande difficulté économique, le groupe avait alors annoncé, en mars dernier, un plan d'économies d'un milliard d'euros d'ici 2017, une nouvelle inquiétante pour les salariés qui redoutaient des suppressions de postes. Et Areva avait prévenu: si le groupe avait souligné que l'amélioration de sa politique d'achats et de sa productivité constituaient d'importants leviers d'économies, il avait également fait comprendre que des suppressions d'emploi étaient a priori inévitables. Face à l'annonce de ces suppressions de postes, le ministère de l'Economie a réagi ce jeudi par le biais d'un communiqué qualifiant les suppressions de postes de "mesures indispensables".

Le groupe, détenu à près de 87% par des capitaux publics et qui emploie aujourd'hui environ 45.000 personnes dans le monde, dont 30.000 en France, a tenu une réunion ce jeudi matin avec les syndicats. L'objectif: ouvrir une première étape de négociations jusqu'en juin pour "structurer le dialogue social et la gestion de l'emploi et des compétences en 2015, 2016 et 2017".

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