Bercy publie deux guides sur le "Made in France"
"Fabriqué en France", "Produit en Bretagne", "Origine France garantie"… Dans la valse des étiquettes et des logos ventant l'origine française des produits, le consommateur peut vite être perdu. Le producteur aussi d'ailleurs.
Le ministère de l'Economie a décidé de réagir en publiant deux petits guides, disponibles en ligne. L'un à l'attention des clients, l'autre à celle des fabricants. Depuis que le "Made in France" est devenu à la mode, de nombreuses marques y font référence.
Entre l'origine des matériaux, les différentes fabriques qui peuvent être impliquées, le savoir-faire utilisé, difficile de définir à partir de quand un produit est d'origine française. La majorité des labels ne certifient donc pas une telle origine à chaque étape de la fabrication.
D'ailleurs, à consulter le guide de la Direction général des entreprises (DGE), peu de sigles correspondent à une production 100% française. Nombre d'entre eux sont attribués par des associations de commerçants. Souvent ils certifient que la majorité du travail de transformation du produit ou de sa valeur est issue d'une activité française.
Par exemple, le label "Origine France garantie" signifie que "au moins 50 % du prix de revient unitaire du bien résulte d’opérations réalisées en France et que le produit prend ses caractéristiques essentielles en France".
La DGE rappelle également que "un nom commercial d’entreprise faisant référence au territoire national, à une région ou à un terroir, ne signifie pas nécessairement que sa production ou les articles qu’elle commercialise soient d’origine française". Un produit se définissant comme "savon de Marseille" n'aura pas forcément une origine provençale, contrairement aux produits qui en arborent le logo officiel.
Il existe également des "allégations commerciales". Des logos affichant des cartes de France, des drapeaux ou autres symboles nationaux. Encore une fois ces indications sont "purement déclaratives si les indications ne sont pas adossées à un cahier des charges précis et ne font pas l’objet de contrôles spécifiques". Elles n'ont pas la valeur d'un label d'origine mais sont autorisées si un pourcentage "significatif" de la valeur du produit ou "ses caractéristiques essentielles" résultent d’opérations de transformation réalisées en France.
Pas de label miracle et universel donc, d'où la nécessité pour le consommateur de savoir à quoi correspond chacun d'entre eux.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.