Carrefour place 90.000 salariés au chômage partiel et provoque la colère de tous les syndicats !
Carrefour a heurté les syndicats en officialisant sa décision de recourir massivement au chômage partiel. Certains n’hésitent pas à accuser le distributeur de fraudeur au chômage partiel.
Au cours du premier confinement, au printemps dernier, la Grande Distribution avait dû faire face seule pour répondre aux besoins des Françaises et des Français. Ce surcroit d’activité ne se retrouve pas lors de cette seconde version du confinement. Les rayons non-essentiels doivent rester fermés, les commerces de détail sont désormais équipés pour ne pas abandonner totalement toute forme de concurrence, comme avec l’explosion du Click & Collect notamment
La Grande Distribution recourt au chômage partiel
Alors que la période reste la plus dense, en temps normal, pour les hypermarchés et supermarchés, cette baisse d’activité a amené de grands groupes, comme Auchan, Casino ou Carrefour, à recourir au dispositif du chômage partiel. Le recours est même massif au sein de Carrefour, puisque le distributeur a décidé d’instaurer le chômage partiel selon des règles qui lui sont propres :
- 2-3 jours pour tous les salariés travaillant dans les rayons devant rester fermés
- Un jour tous les 15 jours pour tous les autres salariés
Un détournement de l’argent public, dénoncé par les syndicats
Ce sont ainsi 90.000 salariés qui sont concernés par cette mesure, qui a amené toutes les organisations syndicales à dénoncer un dispositif présenté comme une « fraude ». Pour les travailleurs, ce n’est pas à l’argent public de financer une stratégie de baisse du coût du travail. Certains syndicats, comme la CDT ou la CFDT, se réservent le droit de saisir les juridictions compétentes. Pour Dominique Moualek, délégué Force Ouvrière , la décision de Carrefour a été prise en réaction à la politique du gouvernement :
"Aujourd'hui, la grande distribution, en clair, dit au gouvernement : 'Vous voulez nous interdire la vente des produits non essentiels, vous allez assumer une partie des salaires de nos entreprises'."
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