Les prix record de l'or dépriment les achats de métal précieux et bijoux
La demande mondiale d'or a faibli au deuxième trimestre, pâtissant de prix record qui ont notamment terni les achats de bijoux des particuliers.
D'avril et juin, la demande pour le métal précieux a reculé de 6% sur un an à 929 tonnes, d'après le rapport trimestriel du Conseil mondial de l'or (CMO) publié mardi.
Malgré des achats vigoureux du côté des banques centrales, "dans le secteur de la bijouterie, nous avons constaté une baisse", "en raison des prix records de l'or" ces derniers mois, résume pour l'AFP Krishan Gopaul, analyste au sein de l'organisation.
La demande en bijoux au deuxième trimestre, plus gros segment de la demande en or, a ainsi chuté de 19% sur un an, à 390,6 tonnes.
Mi-mai, le cours du métal jaune avait atteint un record historique à plus de 2.450 dollars l'once, sommet encore battu depuis, l'or culminant mi-juillet à 2.483,73 dollars l'once.
Non seulement les prix ont pu décourager les acheteurs potentiels, mais ils ont également "incité certains investisseurs particuliers à prendre des bénéfices" pour profiter des cours élevés, estime Louise Street, analyste au sein de l'organisation.
Des ventes d'ETF - des titres cotés adossés à des actifs d'or physique - moins importantes que l'an dernier ont fait stagner le total de l'investissement financier en or au deuxième trimestre de l'année à 253,9 tonnes, compensant la baisse plus importante de l'investissement physique en pièces et lingots.
Les achats de pièces et lingots ont en effet reculé à 261 tonnes, principalement du côté des marchés occidentaux qui ont opté pour des prises de bénéfices, malgré un bond de la demande venant de Chine et d'Inde, indique le CMO dans son rapport.
Les achats d'or des banques centrales ont quant à eux augmenté de 6% à 183,4 tonnes d'avril à juin.
Enfin, la demande de métal précieux dans le secteur technologique - il fait partie des composants de nombreux appareils électroniques, notamment utilisés dans le développement de l'intelligence artificielle - a grimpé de 11% au deuxième trimestre par rapport à la même période l'année dernière, atteignant 81,1 tonnes.
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