Ma Petite Mercerie : le site de vente en ligne tisse sa toile

Auteur(s)
Amandine Zirah
Publié le 01 novembre 2014 - 17:40
Mis à jour le 30 novembre 2014 - 20:31
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Tissus, boutons, accessoires.
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"Ma Petite Mercerie" propose plus de 25.000 produits sur Internet.
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En modernisant la mercerie traditionnelle, le site de vente en ligne Ma Petite Mercerie s’est hissé depuis 2013 au rang des entreprises les plus prometteuses du Net. Avec près de 300.000 visiteurs par mois, le site de e-commerce poursuit son ascension à un rythme fulgurant.

Transposer la mercerie traditionnelle à l'ère du numérique: voilà l'idée originale du site de vente en ligne Ma Petite Mercerie. En seulement quatre ans, la petite entreprise tarnaise est devenue l’une des références du e-commerce en France.

Loin des merceries de quartier, assimilées aux boutiques de nos grands-mères, cette mercerie dernière génération a tout pour plaire: un concept amusant, une offre constamment renouvelée avec plus de 25.000 produits référencés et des produits de qualité, français pour la plupart.

"Nos fournisseurs sont français et européens. Je mets un point d’honneur à travailler avec les derniers fabricants tarnais. Nous sommes dans un bassin textile où l’on travaille très bien le cuir, la laine et le tissage", explique à FranceSoir Christel Anglade-Moncéré, fondatrice de Ma Petite Mercerie.

Tissus, boutons, rubans, patrons: tout y est, et la formule séduit rapidement. Pour la fondatrice, qui se sert énormément des réseaux sociaux pour communiquer, la réussite de l’entreprise est basée en grande partie sur la diversité des produits proposés. Mais elle doit aussi son succès à l’attention particulière offerte à ses clients. "Les colis sont préparés avec soin, emballés dans du papier de soie et accompagnés de +goodies+ (petits cadeaux) et d’un petit mot manuscrit. Les cadeaux varient et évoluent avec la saison. La clientèle est chouchoutée et le e-commerce semble moins déshumanisé", explique la fondatrice.

Du béton aux boutons

Implantée à Marsac dans le Tarn, l’entreprise a investi, depuis le 18 avril dernier, de nouveaux locaux sur le parc d’activités à Gaillac, à seulement quelques kilomètres de l’ancien bâtiment. "L’objectif était d’adapter notre capacité de stockage à notre développement, donc nous sommes partis sur la construction d’un bâtiment de 2.200 mètres carrés qui peut encore évoluer", poursuit la fondatrice.

Lancée en mai 2010, l’entreprise a connu depuis sa création une croissance fulgurante. Aujourd’hui, avec plus de 300.000 visiteurs par mois, une communauté de 100.000 membres et plus de 200 commandes envoyées chaque jour, la petite entreprise tarnaise poursuit son développement. Un succès couronné par un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros en 2013, qui devrait s’élever à 2 millions d’euros cette année.

Styliste de formation, Christel Anglade-Moncéré a débuté sa carrière comme chef de produit dans l’industrie de l’habillement. Puis, après une expérience marketing de 12 ans dans le BTP au sein de l’entreprise familiale, elle décide de façonner son propre destin professionnel en lançant en 2010 son site, Ma Petite Mercerie. Pour répondre au bon démarrage de son activité, la jeune femme a dû puiser dans ses économies. "Tout ce que j’ai capitalisé pendant ces années m’ont permis d’écrire mon histoire, de réfléchir et de mettre en œuvre un projet personnel", confie-t-elle.

Face à la fermeture de nombreuses merceries de quartier, à la montée en puissance des loisirs créatifs, de la tendance du "Do it yourself" (faites-le vous-même) et de l’ère numérique, Christel Anglade-Moncéré a fait le choix de combiner le commerce électronique à une activité traditionnelle.

"Il y a un énorme travail de sourcing. Il faut parcourir les salons de produits finis, de matières premières, surveiller le marché, dénicher les fournisseurs et se déplacer pour voir ce que fait la concurrence". Mais pour cette fille d’entrepreneurs, qui ne peut concevoir le e-commerce sans développement, être attentive à la mode et aux nouvelles tendances tout en essayant de garder un coup d’avance sur ces concurrents ne lui fait pas peur.

Au-delà des frontières

Forte d’une volonté à toute épreuve, cette chef d’entreprise de 44 ans, qui emploie aujourd’hui 18 personnes, a toujours récolté le fruit de son travail. En 2012, l’entreprise obtient le Trophée "PME Bougeons-nous" organisé par RMC et intègre le palmarès des 100 premiers sites de e-commerce français établi par le magazine E-commerce.

Puis, très vite,  elle se hisse en 9e position dans le classement des acteurs ayant réalisé la meilleure proportion de leur chiffre d’affaires sur mobile. Et les récompenses ont continué: Christel Anglade-Moncéré a récemment reçu le Prix de la création d’entreprise, décerné le 18 juin dernier à Paris, lors de la première édition des Trophées Entrepreneuriat au féminin.

Portée par une cible assez jeune (entre 20 et 40 ans), Ma Petite Mercerie est aujourd'hui leader national de son secteur. Si elle est devenue l’une des réussites les plus inattendues du commerce en ligne, l'entreprise, qui a été récemment partenaire de l’émission Cousu Main diffusée sur M6, entend passer les frontières en cette fin d’année.  

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